Par la fenêtre



Une pluie fine perlait à la fenêtre
Il rêvassait, il se surprit à parler haut
Comme si elle était là, prés de lui
Comme s'il n'écrivait plus, des mots

Il soliloqua longtemps, la pluie
Devenait plus forte, il le sentit
A travers la vitre qui tremblotait
Lui si cartésien, si posé, d'un coup

Par quelque phénomène inexpliqué
Conversait, non seulement il était seul
Mais elle habitait si loin de chez lui
Il lui semblait limpide qu'il s'égarait

Sa vue troublée par le battement
Des gouttes de pluie sur la vitre,
Il étouffait, il ouvrit la fenêtre
Un air frais s'engouffra aussitôt

Mêlé a cette pluie battante ; son visage
S’émerveillait de cette glacée si pure
Il ferma prestement, se sentit mieux
Elle n'était pas au rendez-vous songea-t-il

Sans animosité, il semblait la comprendre
En tout cas il lui chercha mille excuses
Il attendit encore un peu puis le temps
Lui devint long d'attendre ; il interrompit

Son laïus, se tut et regarda à travers la vitre;
Il devinait des formes, un visage, bizarrement
Il crût la reconnaître, elle lui sourît un moment
Il la pressentait partir, subsistait son ombre

©LAPLUME Y. 12/2019

Une étoile



Elle brillait comme une étoile
Longtemps je l'avais cherchée
Et elle m'avait retrouvé
Perdu dans ce labyrinthe de vie
Malheureux et démuni
A l'automne de ma vie
Comme en apesanteur
Tétanisé par mes peurs
Dans cette obscurité blafarde
Derrière ces murs lézardés
Amoindri, piégé
Bleui par les lampes artificielles
Et couvert d'ecchymoses

Rejeté et trahi
Elle m'avait tendu la main
Elle semblait si belle
Fière de pouvoir m'aider
Me parler, réconforter
Mon corps décharné
Mes lèvres buvaient ses mots
Une fontaine de jouvence
Désabusé, laissé pour compte
Elle, tel un papillon
Auréola ma vie
Effaçant mon ennui
Comme un calmant à ma douleur

© YASSINLAPLUME 12/2019

demain




Veux-t-elle encore me parler, m'écrire
J'ai voulu, j'ai pas pu le lui dire

Elle prend tout de haut, et c'est là folie pure
J'en perds l'harmonie, elle n'a plus de mesure

Je m'inquiétais pour elle , je me suis ramassé
Elle a frisé l'insulte, la portière claquée

Alors pourquoi donc m'accrocher davantage
Il faut mieux, je le crois tourner la page

Et si elle me rappelle, si elle veux de nouveau
J'ai tant de fois cédé, ses caprices ont pris l'eau

Il me faut l'oublier, rogner dans ma mémoire
Éteindre ce feu ardent qui brûle en mes soirs

Elle m'a tant tué de silences assassins
Qui pourra bien me dire ce que sera demain ?

@ laplume 12/2019

Amour trahi



Elle a perdu sa place dans son cœur
Quand lui nourrissait un amour si profond
Après de si longs mois où il voulut surseoir
Se laissa envahir de sentiments si beaux

Elle lui fit violence de façon univoque
A lui faire perdre le goût du vivre et s'éteindre
Cette flamme qu'elle avait attisé si long temps
Devint obscurité dans les noirs sentiments

De cette révélation il ne restât que cendres
Et un froid mémorable qui ébranle les cœurs
Tout un monde s'écroule, submergé du silence
Elle n'était plus, ni muse, ni égérie, amie

Tant de questionnements et interrogations
Sur le sens des choses, où l'amour n'est plus qu'un jeu
Des sentiments deviennent du théâtre de foire
Une comédie de boulevard triste, immonde

De la voir se convaincre d'être l'élue du cœur
Lors qu'elle n'est plus que l'ombre du mal être
Et lui se lamenter se pourfendre, s'éteindre
Alors qu'elle ose encore lui donner rendez-vous

© laplume 12/2019


Aimer



Elle m'ignore, elle me poursuit
Dans mes rêves, mon insomnie
Elle m'oublie là dans la nuit
Son silence sonne comme un cri

Elle n'a pas osé me dire pourquoi
Mais elle m'aime je crois
C'est elle qui me l'a dit
Elle même dans sa fantaisie

Partir ou rester c'est le dilemme
Pour elle quand elle se déconnecte
Dans sa réalité, qui est le maître
De cet amour de nos je t'aime..

Peut-être aujourd'hui ou demain
Elle reviendra me tendre les bras
Avide je saisirais ses doigts, sa main
Car l'amour est bien plus que çà

Il faudra peut-être tout chambouler
De nos bobos s'en dire à en crever
La niaque, en être déboussolés
Déborde des cœurs l'amour: aimer !

Laplume 12/2019

BLEU NUIT



De nos rêves, la nuit assassine
Nous domine, nous broie
Aucune trêve, sinon le glaive
Un souffrance in extenso
Indifférence 2.0

De nos rêves, la nuit s'achève
Les souvenirs, rester ou fuir
C'est alors la mort dans l'âme
A nos yeux peuplés de larmes
Que l'on sombre : le mal est fait !

De nos rêves célestes la nuit sibylline
Détaille les maux à giclée
La morphine est notre sœur aimable
A lutter contre ces douleurs
Dans l'oubli de la nuit, on s’éteint


Laplume 12/2019

Je me tais




Je me tais car je ne t'entends plus
Spectacle d'une inertie galvanisée
Que j'aurai souhaitée involontaire
 Mais semble au contraire te plaire
 Quand tu viens sans crier gare
Que j'étouffe à tes regards
 Incessants et tu ne dis mot
Attendu que je m'avance
A devoir toquer en toi
 De faire de toi une reine
Une déesse, que sais-je encore
Il suffirait d'un au-revoir
Pour éviter ce désespoir
Qui nous étreint le long
Tout ce temps à s'attendre
Sans jamais rien se dire
C'est pas la mort, c'est pire
Quand, vaincu que je me rends
A toi qui m'achève d'un ça va
Prémonitoire de mes pensées
Qui vagabondent tout du long

@Yassinlaplume 11/2019

Ami de cœur


Il t'a pleuré jusqu'au petit jour
La tendresse, la passion évaporées
Blessure profonde, lancinante
L'odeur, le parfum de l'échec
Biopsie d'une vie en déroute.

Tu étais épris d'un autre
Lui n'étais qu'un ami de façade
A qui l'on murmure ses blessures
Juste pour la devanture, les effets
De l'amour pour lui en retour

Si aujourd'hui d'être dans le déni
A croire que c'est elle qu'il aime
Toujours : son grand amour
Pour elle c'est l'oubli, l'effacement
Elle ne lui parle plus vraiment

C'est une indifférence molle
Quand elle parade aux bras de l'autre
Lui, spectateur de ce envol, forcé
De taire ses sentiments, ne l'accabler
Jamais, ses pleurs jusqu'au petit jour

Comme un profond silence dans la nuit
Sa vie s'est éteinte dans l'oubli
Il n'était pour elle qu'une parenthèse
Il eut fallu qu'alors il se taise
L'ami à qui on murmure ses blessures

@ LAPLUME Y. 12/2019

Ouf de toi



J’ai la niaque, je suis tellement ouf de toi
Déjà tu me manques alors ne m’oublies-pas
On s’est confié à se parler en privé sur la toile
A regarder la lune et le ciel plein d’étoiles

On dit que ces choses là c’est pas du réel
Que c’est du bluff car c’est du virtuel.
Mais on parle de sentiments, bordel
Alors dis-moi pourquoi je me meurs sans elle ?

On était petits comme des nains de jardin,
On est désormais des géants des le matin.
Un bonjour, un sourire, des blagues débiles
Ça brille dans les yeux, c’est la vie qui défile.

Alors si tu veux briser ce carcan qui t’enchaîne
Si tu veux du merveilleux ne ménage pas ta peine.
N’oublie jamais que peu importe la rhétorique
Les sentiments c’est pas de l’arithmétique.

C’est bizarre ces moments où tout dérape
Certains écrivent la vie, d’autres font du rap
Mais nous deux c’est mieux que la varappe
C’est le temps qui nous fuit, la vie nous échappe

La liberté dans ce monde glauque et surfait
C’est de pouvoir dans l’immobile bouger
Il n’est pas question de rapports non protégés
On parle ici de l’âme, de flammes innées

Car ce qui naît n’est pas ce qui n’est
Et notre amour s’est démultiplié,
Au point que même si c’est borderline
Nous deux c’est d’éternels châteaux en Espagne

Laplume Y. © 2018.12.14

Murmures intérieurs



Toi qui me parle, me chuchote la vie
Quand loin du monde je gémis
Dans ma geôle d'antan je t'écoute
Comme le vent glacé venu du nord

Comme un marin niché à chaque port
Tu continues et me chuchotes encore
Quand prés de toi je fais le mort
Suspendu à tes lèvres alambiquées

Ta gorge glousse quand tu ris fort
De me voir ainsi recroquevillé
De froid transi. C'est l'hiver
Et la nuit est noire et profonde

La tisane de mots a goût immonde
Quand tu me forces à t 'écouter
Toujours, la longue litanie en vers
Envers et contre moi tu glousses

J'en bave à te boire à la mousse
Tu as un rictus étrange, une houppe
Qui me dérange et je me loupe

Sans mes lunettes qui sont mes loupes
Je ne vois plus tes hanches qui chaloupent
Débitant tes inepties quand je me tais

N'ayant ni la force ni le courage
De te faire taire de mon crâne dépoli
Je ferme les yeux je t'imagine sage

@ laplume 11/2019

Discorde


Mon désespoir, ma faiblesse,
Tant ma blessure est profonde
Tu me manques terriblement
Depuis que tu t'en es allée
Me laissant là, bras ballants
Le vide au ventre, blafard
Depuis je sombre je m’effondre
J'aurai aimé te chérir encor
Cela par delà la juste mort
Hélas tu as fui ; les souvenirs
Sont ternes et je m'enterre, me noie
Dans les langueurs du fleuve
L'amour s'en est allé, c'est fini
Puissé-je aller jusqu'à l'oubli

Laplume. Y 11/2019

Amoureusement




Mon petit cœur, ma lumière de vie
Toi et moi, notre petit nid
Cet amour qui nous transporte
Nous élève, nous téléporte
Il est douceur et exquise beauté
Il est fleur il est un fruit sucré
Il est nous c'est notre secret
Dans notre alcôve nous aimer
N'est point une sinécure
C'est là belle aventure
Que nous deux sur ce canapé
Ce grand lit, cette couette ouatée
Un palais de subtils désirs
Qui nous porte, nous fait jaillir
La puissance d'un torrent de feu
La douceur de baisers doucereux,
Loin de la brutalité du monde
Et des guerres en cette mappemonde
Elevons-nous là-haut à la cime
Vers le soleil qui le soir décline
Goûtons alors au fruit défendu
Corps à corps de nos peaux nues
A un rythme empli de douceur
De nos cœurs exhala la chaleur
D'un amour qui va et vient
La tendresse, la rosée du matin
Tous les paysages naturalistes
Sur les courbes surréalistes
En circonvolutions de nos baisers
La promesse de l'éternité
Quand le temps soudain se fige
Des brindilles et en leurs tiges
A nous malmener en bulles de caresses
Sur les monts et les lunes promises
Certitudes de la beauté vertigineuse
La passion, les amours heureuses

Laplume Y 11/2019

Maléfice



Mon âme pleure et je n'ai plus les mots
Mon cœur se pâme avant l'hibernation
Mes sentiments implosent au firmament
Moi qui suis depuis longtemps dans l'errance 
Je ne rêve plus , la vie est mon déni
Et je me meurs sans toi, viens me sauver
Tout me semble si lourd, cette vie à porter
Sans toi, mon papillon d'amour, viens
Retiens moi de ce gouffre qui m'aspire
Avant que je ne m'effondre et m'aplatisse
Dans le vide invisible de mes maux séculiers
Quand même les murs se fissurent avant que
La lave incontinente nous poursuive, nous brûle
Saumâtre est la vie qui s'en va sans toi
Bouscule moi de ta passion divine
Les abhorrées souffrances invisibles et vaines
Me propulsent si loin de toi, mon amour

@LAPLUME Y. 11/2019

Nos décadences



Ne te lasse pas, enlace moi, prends- moi
Donne moi cet émoi qui t'habite
Partage-le, diffuse en moi tes pulsions
Pour repousser à toujours les écueils
Que nos vies resplendissent et se croisent
Efface en moi cette ardoise, ces dettes
Cette vie coutumière qui m’enchaîne
Fais de moi ton amour universel
Et commettons l’irréparable
L'amour royal, l'amour cigale
Compte à rebours de nos décadences
Décompte final, aplasie du mal

@LAPLUME Y 11/2019

Ma solitude



J'ai retrouvé ma solitude avec plaisir
Soudain dans ce feu qui brûlait
J'y ai vu les braises de ma vie
Qui se consumait jusqu'à descendre
Au plus profond de mon vide intérieur
Je suis né un soir de pluie mais
Qu'importe, cette vie n'est que trahison
Toutes les tentatrices, les tentateurs
Moi qui n'était que spectateur
Qu'espéraient-ils de moi, m’imposer ?
Leurs vues, leurs fautes, ma punition ?
On m'aura tout fait, pour m’étouffer
Je n'ai pas su me taire, ô ma solitude
Viens, ne me laisse pas dans leurs bras
Ils ont voulu me rouler dans la farine
Hélas que savent-ils de moi, de mes jours
Ai-je envie de les suivre sur ce chemin
Non, j'attendrai qu'elle vienne dans mes bras
Je n'ai pas eu d'amour, et je compte les jours
Je n'ai pas su jouer, je n'ai pas voulu perdre
Hélas ô toi je t'ai perdue, ô toi ma destinée....

Laplume Y © 11/2019

Béatitude (bis)



La nuit s'enflamme et le soleil s'éteint
Les braises dans l'âtre sont rouges
Les cendres sont froides sur les côtés
Quand les cœurs sombres dans la pénombre
L'antépénultième crise vient à moi,
Elle me dérange, vers deux heures du matin
C'est le vide dans la pénombre, les yeux
Se noient, hagards de platitude
Et pourtant loin très loin à l'intérieur
On sait cette lumière chaude qui brille
On sait car on la connaît sans le savoir
Elle se rappelle soudain à nous la nuit
Cette lumière dense aux reflets multiples
Nous guide quand on s'égare dans le noir
Béatitude quand le cœur baigne, s'imprègne
Se laisse pénétrer par cette beauté céleste,
Les anges sont là, dans l'invisible intense
Nos pensées sombres s'illuminent, brillent
De nos tourments qui s'évaporent soudain
Tandis que nos cœurs saignent la vie
Un air de mélancolie baigne nos pensées
Moment d'amour sacré, l'instant de la nuit


@LAPLUME Y. 11/2019

DU LOURD



C'est du lourd, du sublime, du sacré
C'est le vent qui souffle fort à l'intérieur
Dérangeant et libératoire, carnassier
C'est nous deux, c'est toi et moi chaque jour
Qui croisons les mots à l'encre de nos veines
Quand l'amour déchaîne les passions,
Et rompt les chaînes d'une routine délétère
Nous irons mourir d'un amour illusoire
Quand la béatitude baigne nos mots
Sans jamais l'espoir d'une rencontre
Au coude à coude dans l'outrance
Évidente nonchalance qui nous fuit
On se perd dans les abysses fuyantes
Et nos vies volatiles s'évaporent,
Les corps allongés dorment quand
Les âmes virevoltent dans les astres
A des années lumières de nos vies
Se retrouvent dans un vibrant plaidoyer
Que l'amour nous plonge dans la béatitude
Une explosion des sentiments qui nous vacille

@ LAPLUME Y. 11/2019

Laisse moi t'aimer



Laisse-moi, laisse moi t'aimer encore
Te boire jusqu'à la lie, t'aimer jusqu'à la mort
S'il faut donner nos âmes à l'enfer du vivre
Si seul cet amour peu à peu nous délivre

Je ne choisirai pas, faire fi des mots tendance
T'aimer pour un tango, t'aimer pour cette danse
Avant que les suppôts au piquet de potence
Nous traînent, nous attachent, la mort en errance

Laisse-moi te dire ces mots une dernière fois
Je voulais un moment être juste avec toi
La vie est un torrent de viles incertitudes
Où sont permis les doutes, un peu par habitude

Si je pleure aujourd'hui, c'est un jour de bonheur
D'être avec toi ici malgré tous ces malheurs
Je n'ai aucune envie ni plus rien à t'offrir
Que mon cœur blessé juste avant de mourir

La nuit depuis longtemps est tombée sur la plaine
Cela fait trop longtemps que cet amour m’enchaîne
Et si les projecteurs éclairent aux quatre coins
Laisse-moi donc mourir, on s'aimera demain

Car la mort, ma hussarde me fait un bel honneur
Elle est incomparable, la plus jolie des fleurs
Oui c'est toi mon amour il faut que tu le saches
Peu importe les coups, et de notre amour vache

Car l'âme survivra aux derniers sacrements
Faisant fi de leurs lois et tous ces boniments
L'amour aura gagné cette grande bataille
Que l'on crible mon corps à grands coups de mitraille


@laplume Y 11/2019

Fais pas ton cinéma



La pluie qui tombe,
là la pénombre
Marre de ces majuscules
Qui çà rime avec cul
Moi je prends du recul
Et je m'en vais, je pars
La bouche, un gros cigare
C'est l'opulence
C'est ma vie en souffrance
Dieu que le pain est rance
Fais-tu la différence
Ils nous ont piégés
T'as compris, t'as pigé
Parfum de chaude pisse
Sourire dans les coulisses
Tant pis il faut qu'çà glisse
Alors oui reprenons
Reprenons nous
C'est fou, foutaise
Mets toi à l'aise
J'en ai pas contre toi
Fais pas ton cinéma
S'il te plaît, top là !

© LAPLUME Y. 11/2019

le silence et l'amour



Longtemps j'ai hésité
De venir te parler
Te dire mes pensées

Longtemps j'ai hésité
D'avouer mes sentiments
Exprimé mon ressenti

J'ai préféré me taire
Arides sont les terres
La colère du désert

De tes yeux débordant
D'un amour brûlant
Tu n'auras rien lâché

Pour me retrouver
L'amour déclamer
A la porte des cœurs

Déclamer ton bonheur
Te fuir fut ma douleur
Tu étais my lover

Les étincelles de la nuit
Ont brillé jour et nuit
Et sans jamais périr

Tu auras réussi
Malgré la carapace
M'inonder de ta grâce,

Les amours secrètes
Protègent des tempêtes
Illusoires, perdues

Et sans hésitation
Pour les amants d'un jour
L'éternel amour

@laplume y 11/2019

Coup de colère



Coup de cœur
Coup sur le cœur
Habillés de vinyl
Apôtres du codicille
Apologie
Apostasie
Quand le destin
Nous abandonne
Que seule la mort
Nous a à la bonne
Crier son désespoir
Coups de cafard
Seule dans le noir
Implore la vie
Quitter le nid
Tu te détruis
Donne moi ma dose
Mes antalgiques
Kiffe ma musique
Chante ce son
Qui te balafre le cœur
Elle, oh quelle horreur
En ce monde merveilleux
Yeux noirs ou bleus
Perds la cadence
Tu t'en balances
Car après tout
T'es là tu vis
Quand tu devis
Que tu dévisse
A toi le vice
Dans les coulisses
Le grand solstice
Chercher le Graal
Juste tes râles
La mort en toi
L'amor pour toi
Elle qui t'aime
Ce beau poème
En ce début d'hiver
Il faut se taire
Faut qu'on s'enterre
Les vers de terre
Sont là, enfin
Car c'est la fin
La fin, enfin
Enfin la fin

© LAPLUME Y. 11/2019

Parfum d'amour



L'essence de nos jours
De ce moment velours
Où les yeux dans les yeux
La flamme aux amoureux
Danse et virevolte
Dans la joie illumine
Et brille dans nos cœurs
Le doux moment bonheur

Lumière de la nuit
De cet astre de lune
Adorable, rebelle
D'ici je ne vois qu'elle
Dans cette obscurité
Venir, me guider
Cette rose couleur pourpre
Un présent du bonheur

Cette rose des sables
La chaleur immuable
La candeur des sentiments
La douceur d'un baiser
Les amours impossibles
Dans les cœurs la cible
Sont des moments secrets
Les amants oubliés

@laplume.y 11/2019

En cet instant


En cet instant je pense à toi
Mes cris, ma colère ma joie
Dans ce monde où l'injustice
Nous provoque, un ultime supplice

Et si l'amour guide nos pas
Si un jour, pour toi pour moi,
Sonnent la fin, les retrouvailles
Jouons nos vies à courte-paille,

Mes mots se taisent et toi tu pleures
Je ne voulais que ton bonheur
Par la distance si loin de moi
Par l'amour si proche de toi

Je ne sais pas te revenir
Les jours passent, il faut dormir
Demain pour un nouvel avenir
Il faudra bien nous réunir

Sur ce chemin de l'imprévu
Quand à l'ombre de ta rue
La pluie a effacé nos larmes
Pour l'amour les fleurs sont armes

Alors pourquoi tergiverser
C'est un supplice, une volonté
Dans cet avenir biaisé
On pourra dire on s'est aimés

@laplume. Y 11/2019

Sur le lit, assise




Sur le lit assise, elle l'attend
De plus en plus impatiente
Elle l'appelle, elle l'invective
La colère gronde, c'est le moment

Il entre, un grand silence, l'amant
Se tait, il s'approche médusé
Elle est nue sous la dentelle
Il reste con : elle est si belle

Il s'agenouille en marmonnant
Elle le fixe étrangement suave
S'attendait-il à une épave ?
Certes, une ancienne junkie

Qui aurait pu penser, dis-moi
Resplendissante, aguerrie
Elle le toise, le maudit
Le sermonne et le punit

Lui, son cœur à dix mille tours
Au bord de l'apoplexie
S'inquiète s'interroge
Quel est donc ce jeu qu'elle impose ?

Un tourbillon de saveurs l’entraîne
Elle le contrôle le dirige, se tait
Le laisse là, pantois ; elle sourit
Lui caressant le visage. Otage

De ses envies volages se tait.
Elle le gronde gentiment
Le laisse en plan un moment
Lui sent venir l'extase

Elle interdit l'emphase
Kaléidoscope d'impudeurs
Elle le provoque, le retient
Honteux, il s’exécute, heureux.

Des corps la chaleur monte
Le tourniquet, le parapente
Elle le guide dans ses désirs
Servile il s'exécute, soupire

L 'amour, la passion, les pulsions
L'excitation du jeu de rôles
Il quémande l'obole. Chiffonnier
Fripier de ses envies il obéit

C'est le moment délice, supplice
Extrême il s'abandonne : un cri
Un râle long et puissant, viril
Elle imprime le rythme, soudain

Tout s'arrête, il est pantois
Elle, si belle le quitte puis  s’asseoit
Sur le lit, l'invective, elle l'attend
Agenouillé il jubile, se tait

@laplume,y 11/2019

Ce matin là



Tout un silence s'anime tout autour
Elle n'est plus seule, la place se remplit
Ce matin-là il est tôt dans le village
Le grand marché avec ses étales colorés

Brille sur le soleil naissant ; la nuit s'en va
Doucement sous l’œil éclairé de la lune
Quelques badauds égarés baladent
Profitent du petit vent frais, charmant.

Elle se dresse sur un petit promontoire
De pierre et, scrutant l'horizon elle l'appelle
Maladroitement elle trébuche et se redresse
Elle vit les regards pressés, fuyant des camelots

Il arriva enfin, tout débraillé, mine défaite
Tout en déconfiture.Il n'était alors qu'illusion
De ce galant homme rencontré la veille
Élégamment vêtu dans sa voiture, une sportive

Elle balaya d'un souffle ce souvenir, attentive
A ce phénomène dressé devant elle, - un bonjour -
Lointain, elle se retenait de rire, il était gauche
Si maladroit, elle s'esclaffait en le saluant

C'est dans un grand silence qu'il s'excusa platement
Il devenait semblable à ces orties qui poussent
Dans les champs, aux jolies fleurs urticantes
Elle le toisait frontalement ce petit énergumène

Et pourtant elle l'acceptait dans ce déhanchement
Particulier quand ils marchait, la précédant
Le café, un boui-boui rocambolesque, typé
Aux odeurs de viande grillées la veille

Assis, il s'engagea dans une déclaration
Nonobstant le ridicule de la situation
Elle continuait de rire de ses pitreries
Charmée par la chaleur de ses atermoiements


@laplumeyassin 11/2019

Cheveux au vent



Sur le sable brûlant elle marche, cheveux au vent
Un grand chapeau en taffetas la protège du soleil
Il fait beau ! Et pourtant elle est si malheureuse
Les larmes coulent le long de son visage

J'aurai aimé vous décrire sa démarche gracile,
Son élégance à promener au souk, le zouk
Dans la peau, goûtant l'instant, charmée
Par les parfums d'épices et les mets alléchants

Pourtant, là, tout autour ce n'est que sable
Dunes et excavations forgées par le vent
A s'y perdre, de goûter la folie du moment
L'heure grave, dans la beauté du soleil couchant.

Pas très loin, l'oasis lui tend les bras, sa frayeur
Sa peur devenaient obscènes dans ce monde
D'osmose entre l'eau et les vivants, charmeurs
De serpent et vendeurs ambulants, bigarré.

@laplume.Y -  11/2019

incandescence



Souffrir pour toi, par toi parce que tu m'as envolé
Sourire pour toi, par toi parce que tu m'as envoûté
Par tes mots, cette tendresse, ta douceur, les caresses
De ta main sur ma peau ton indulgence des maux,
Pour mon indécision, et plus encore je crois,
Par ton incandescence tu m'illumines
Cette lumière qui mène à ton cœur; le bonheur
De vivre, revivre enfin, être nous deux, toi et moi
Amoureux, comme une première fois
Cette douleur qui m’étreint, qui me ronge
Chaque jour, cancer métastasé de ma folie
Pervertit ta douceur et la beauté ! Les sentiments
Me fuient dés que tu t'en vas, que tu t'éloignes
Pour des secrets d’alcôve, au parfum de guimauve,
La langueur de nos baisers : l'amour est un grand secret
Effaçons toutes ces turpitudes et ne gardons que le beau
S'il te plaît, oublie mes mots, la bêtise de ma folie
Mes délires anciens, les palabres sans fin
Juste s'aimer, s'aimer et se croire invincibles

@ Laplumeyassin 11/2019

Ce moment là



Je me sentais égaré, perdu,Quand je t'ai vue
J'ai été saisi d'une fièvre chaude, brûlante,
Pas d’excès dans l'attitude, juste un regard
Porte ouverte vers quelque chose de différent

C'est le moment où tout bascule, ta vie
Ne compte plus sinon de se retrouver.
Juste en bas on pouvait voir l'énorme précipice
Les yeux rivés à la cime je continuais...

Grimper pour la rejoindre devint mon ultime obsession
Aucune crainte ni inquiétude malgré le danger
Une authentique sérénité, une joie, le désir
De l'aborder, lui parler; je l'ai cherchée du regard

Elle devenait ma lumière, mon phare
Je fermais les yeux et je sentais le vent froid
Qui me plaquait contre la paroi, cette chaleur
Forte toujours présente, je restai immobile !

Cela a duré un certain temps, la nuit s'avançait
J'étais presque arrivé, touchant au but, fatigué
Je l'ai vue qui s'élançait dans le vide, un oiseau
Ivre de liberté en sa grande voilure, je la perdis

A l'horizon.En mes rêves les plus fous j'avais
Pensé la rencontrer, lui parler, lui dire...
Je suis revenu souvent sur ce coin si loin
La légende dit qu'elle protège la montagne

N'était-ce qu'illusion perdue, un rêve éveillé
Fermer les yeux tout là haut vers la cime,
Écouter le vent qui frissonne à tes oreilles
Regarder au soleil couchant, émerveillé...

@laplumeyassin 11/2019

deux cafés

Au coude à coude


On est tout prés au coude à coude
Au final on croirait qu'elle boude
Je l'ennuie peut être avec mes histoires
Cette peur au ventre d'être seul dans le noir

On peut en rire, qui n'a jamais connu
Ce moment de basculement, où tout s'arrête
Où on est seul juste le bruit des mouettes
Sur le toit dans la mansarde où je niche

Nous sommes assis au café du coin, à se parler
Ou plutôt à écouter le bruit du silence
Les esseulés au comptoir, les allées et venues
Nous deux, en face à face, moi qui rougis

Elle, petite blanche neige, visage rond
Les cheveux roux mi-longs des yeux de biche
Moi, mal rasé, cheveux ébouriffés, yeux cernés
Bref les opposés, les contraires, çà devrait flamber

C'est classique (je me dis), deux cafés, elle acquiesce
Je débite quelques pitreries, elle rit, la glace est rompue
Bref on a toujours un truc à dire, débiter la vie qui coure
On verra bien demain, ou plus tard, il est trop tard...tôt

© LAPLUME Y. 11/2019

En toi


En toi, peu à peu la vie s'étiole
Et tu sens tes sens évaporés
En tous ces points, virgules et points virgule
Les ratures d'un monde désemparé

Les sensations éparses canalisent ton esprit
Particules d'un passé recomposé qui ressurgit
Les même mots, les maux, les tremblement
Toutes les particules en puzzle de vie.

De chaque pore de ta peau, les poussières
Et autres sudations édulcorées t’enivrent
Et grandit en toi l'oubli de vivre, jamais
Tu t'abandonnes, les plaisirs charnels

Sur ton corps échaudent ton doux désir
Comme un fleur attend le soleil, s'ouvrir
Enfin, comme après une longue hibernation
Agrégats de jouissance vaine, désespérée ;

Tu souffres et pourtant tu souris : la vie
Est belle, c'est ce qui se dit et tu le sais
Aujourd'hui, après cette longue nuit
Solaire, froide, bravant les interdits

Si tout est incompréhensible, vivre
Malgré tout et lui donner un sens, que
Jaillisse cette lumière d'espoir tant désirée
Voulue. L'absurdité comme précis de vie

© LAPLUME Y. 11/2019

Naufragés



Naufragés d'un passé tortueux, torturé
Quand n'existent ni présent ni futur
Que le fruits sont trop verts pour être murs
Dans un monde qui tourne à l’imparfait

On regarde le vide, souffle si fort le vent
Dans la voilure des élans d'incertitudes
De ces moments que l'on subit par habitude
Quand l'hiver ne porte plus l'espoir du printemps.

On imagine au loin l'or des blés trop mûrs
De ces rectilignes sillons en mille parallèles
Comme nos vies qui semblent intemporelles
Le doux parfum du temps qui souffle en sa voilure

Un soleil si haut qu'il brûle de mille feux
Divinement se devinent en nos soudains sourires
Cette fuite, la volonté de ne plus tout subir
Main dans la main faire front, être heureux

© LAPLUME Y. 06/2019

je serai



Je serai pour vous
Un chevalier servant
Celui qui courra mille lieues
Pour vous
Votre beauté sans égale
Pour votre intelligence
La tendresse
Explosion
En mille caresses
L'innocence
A votre cou
De vous
Être fou
Amoureux
Tous les deux
Oubliés
Des contes anciens
La ballade
Main dans la main
Amoureux
Nous deux

@yassinlaplume 11/2019



Une ombre


Une ombre

Je ne suis qu 'une ombre,
Une simple ombre
Fugace, volatile
J'apparais en contre jour
Personne ne me voit
Personne ne me remarque
Et je m'abreuve
de votre beauté
Madame
L'ombre de vous
Être pour vous
Naître pour vous
Et ne plus disparaître


11/2019 © LAPLUME Y.

Mon ange



Mon ange, ma Joconde
Ta beauté me subjugue
Ton intelligence m’enivre
Je devient chat devant toi
Quand tu te fais féline

Indocile sauvageonne
La plus belles des roses
Qui me caresse d’épines
Tes lèvres me dessinent
La beauté d'un regard

Ton intelligence m'exaspère
En tes yeux je me perds
Je goûte cette pomme sucrée
Et tu gommes mes aspérités
Me dévore, me fait flamber,

Ta tendresse et ta douceur
Plus que deux âmes sœurs
Tu es l'alpha de mon cœur
Pour toi, pour moi, nous deux
La joie de moments heureux

© LAPLUME Y. 11/2019

Par la fenêtre

Une pluie fine perlait à la fenêtre Il rêvassait, il se surprit à parler haut Comme si elle était là, prés de lui Comme s...