Apatride




Apatride de l’amour,

Comme au jeu de l’oie passe ton tour

Tout alors se complique,

Métaphore mathématique

Retour à la case prison,

A s’en mélanger les pions…



Les règles qui changent à mesure

Au point qu’on en perd l’exequatur

A souffrir de vouloir aimer

Pour s’apercevoir, les dés pipés

Il n’y a que peu de chances

Honni soit qui mal y pense.



L’écume des vagues en aller retour

Pousse les pions à passer leur tour

Et si la reine en ses atours

Rit du fou qui dans sa cour

La prie pour danser la valse,

Pour sûr on est à la ramasse.



Dans cette alchimie des mots

Chacun essaiera de comprendre

Et certains crieront bien haut

Qu’il n’est rien qu’on peut apprendre

Il suffira de trouver le bon arpège

Pour éviter tout sacrilège.

21.12.2018 © Laplume Yassine



Il aidait, il est dé, il est des…..



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Il est des princes et des princesses

Il est des sourires et des caresses



Tant d’illusions sont distillées

Des nos plus jeunes années



Que d’être coulés dans un moule

Nous faire croire qu’on est maboules



D’exiger une vraie égalité des chances

Que tout n’est pas inné mais d’importance



Que sans le dire on nous manipule

Il est un mot plus fort en ule


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Mais même la vulgarité n’est pas permise

Ne pas suivre ce chemin tracé n’est pas de mise.



Et les lois sont un leurre, les droits flexibles

Tout est insidieux, c’est terrible.



Et si elui qui crie le plus fort a raison,

Alors le monde est de plus en plus con



La règle sensée protégée les plus faibles

Privilégie la haute société et non la plèbe.



Et on se laisse endormir, pourrir

Pressés comme des citrons à les servir.



C’est un esclavage qui ne dit son nom,

On invente des théories à foison



Et on cède de guerre lasse,

Usés par cette vie, ce monde bien dégueulasse.





16.01.2019 © Laplume.Y

Disparus volontaires



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Disparus volontaires, le vide est réel
Dans cet univers clos où tout est si propret
Lisse à s’en méfier, l’odeur du danger
Gagne les âmes en peine. Doux et frêles visages
Qui s’attardent et admirent un si beau paysage
Qui de paraître vrai est éloquent montage,
Un lien vers l’inconnu, en un cloaque sombre
Qui sent la poisse, nourri de zones d’ombres
Guet-apens familier, la dictature du nombre.

En ricochets, qui dévalent la pente, pierres
Qui roulent, grossissent et se nourrissent – déchets divers –
Faux anonymes qui de te plaire se révèlent si fiers
En leurs egos qui s’autocongratulent en sourires
Pour des écrits dont on n’ose rien dire, mentir
A vanter et mettre en exergue nos éclats de rire.
Nous sommes tous un peu de ces gens-là, sans toi ni loi
Être heureux dans ces petits bonheurs ; être soi
Et s’enorgueillir de partages qui suscitent l’émoi.

Alors, tant pis si ailleurs scintille l’excellence
Elle n’est utile que si on en comprend le sens,
Et peu importe  les rituels surfaits par essence
Ne sont rien que poudre aux yeux et bling-blings clinquants
Ailleurs, d’ailleurs, n’est ni meilleur ni plus importants
Sauf à singer par mimétisme ces auteurs à talent
Qui, pour être bref et à ne pas les contredire
Sont pour nous les exemples à fuir, pinces sans rire
Qui nous traitent de besogneux à estourbir.

25.12.2018 © Laplume Y

La Grand’Pomme



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Un grand vide a fait place, un trou béant
Dans ma poitrine plus rien ne s’entend ;
Finies les envolées, le cœur papillonnant

La cigale s’en est allée, ne chante plus,
L’âme triste et le cœur lourd, tête nue
La fourmi a mis son gilet au bout de la rue

Tourne, tourne girouette dans ce rond-point
Quand la priorité à gauche est mal en point
C’est tout un monde hétéroclite en poings

Dans cette parenthèse qui dure des amours naissent,
D’autre façon de s’aimer quand sous la brume épaisse
Club med improvisé dans des moments d’ivresse.

Les cigales sont emmitouflées, plus par crainte
Que par le froid qui pique, l’attente éreinte.
Le moustique tigre festoie devant une autre pinte.

Demain, il reviendra dans son mobile-home
C’en sera fini de l’épopée, lui, le pauvre homme
Qui se souviendra de celui qu’on nommait ‘la grand’pomme »


2019.01.05 © Laplume Y.

Ciel en feu





















Brille l’horizon envahi de fumées

La forêt brûle, la nature se meurt

Les hommes s’affairent, les gens accablés

Fuient, ils emportent si peu : la peur



Oblige à quitter très vite ce lieu hostile

C’est en finir d’un monde d’opulence

Pour les prochains jours qui y pense ?

Personne ne veut rester : gagner la ville



Dans le stade municipale, des lits de camps

Sont alignés comme des cercueils ouverts

ça et là, combien pleurent et désespèrent

C’est la vie qui s’arrête, la pendule du temps!


02.01.2019 © Laplume Y

Par la fenêtre

Une pluie fine perlait à la fenêtre Il rêvassait, il se surprit à parler haut Comme si elle était là, prés de lui Comme s...