Je
suis triste, si triste, toi que je croyais mon ami
Tu
m’as laissé sur le bord de la route, sans mot dit ;
Juste
un arrêt express : je suis las, en détresse
L’histoire
encore et encore jamais ne cesse,
Je
reste seul, abasourdi par cette colère qui t’a aveuglé
Je
t’ai perdu toi à qui j’ai confié tous mes secrets,
Je
n’ai plus de force et le courage me manque
J’irai
solder mes comptes des demain à la banque
Pour
qu’il ne reste aucune trace, tout çà me lasse
Quelque chemin que j’emprunte mène à l’impasse…
J’ai
été surpris de ne pas te voir aujourd’hui, très vite j’ai su
Il
suffisait juste d’aller te voir, te pavanant aux vues et sus
Je
ne suis certes pas celui qui plait, je n’aime pas tergiverser
Mais
pour une amitié qui se voulait exemplaire, ô misère
C’est
un coup bas, un uppercut, une déferlante austère
Dans
le silence tu as décidé de me renier, je n’irai pas toquer
Pour
t’entendre dire que tu ne savais pas, que je n’ai rien compris
Les
faits sont là dans l’évidence, un douloureux mépris
Je
suis triste, si triste toi que je croyais mon amie
Tu
m’as laissé, lassée je le sais par mes infortunes de vie.
Je
m’éteins lentement et le désert me semble de plus en plus vide
Je
laisse couler le sable entre mes doigts rabougris, hagard, livide
Dans
mon refuge je me cache, rassuré je me sens à l’abri, tapi
Dans
l’ombre de mes nuits je pianote fébrile, ans bruits
Je
ne sais rien, je ne sens rien, je me sens sale, Sali, -pauvre abruti –
Que
je suis de toujours croire, vouloir : c’est quoi l’ami, hein dis ?
Je
suis bien, rassuré, dans mon cocon je renais, je m’apprécie
De
moi je connais la valeur, peu importe les dire, le mépris
Ma
carapace supporte les coups et mon corps rabougri
Se
recroqueville, j’ai froid, si froid, tu sais, toi que je croyais mon ami.
21.022019
© Laplume Y.