Triste beauté




Triste beauté, le néant, tentaculaire,
La vie, le quotidien, austère
Où le rêve devient l'oubli
Où le sommeil emporte la nuit

Une impression de déjà vu
La passion, cette inconnue
Qui promène le long des quais
Un chat noir est passé,,,

A se foutre par terre,
Attendre la mise en bière
Un parfum, une oraison
Funèbre en déraison

Une drôle d'atmosphère,
Lentement qui me libère
Fatalement dans l'outre tombe
Je sombre, je sombre, je tombe

Dans ces instants d'incertitude
Je n'ai pu, par lassitude
Répondre à ta détresse
Juste la douceur tendresse

Je t'ai perdue un jour d'avril
Quand ta vie brisait le fil
Ta beauté me fut emportée
Loin, loin du bel été

10/2019 © L.Y.

bleu caresse


J'aime le bleu, couleur froide de chaleur
Les tons pastels, nuances turquoises
Le crissement de craie sur l'ardoise
Gémissements et pleurs ; la langueur

Du bleu, ce bleu, ton bleu des amoureux
Bleu azur, dans le satin du bleu des sables
Qui se confond aux éléments tranchés
Cette chaleur itinérante et froide

Mille teintes si nuancées dans ses yeux
Dans la pâleur du jour, la froide nuit
Dans l'horizon bleu nuit, la vie qui danse
Et ce corps qui danse dans la transe

Se complaît ! Corps moulé, robe bleutée
Qui met les sens en émoi, nous noie
Sous d'autres latitudes, les lagons
La beauté généreuse, perlée,

Qui s’immisce dans les âmes, les yeux
Qui, dans la douceur du temps, le charme
Du bleu, le bleu de bleu qui larme
Dans les yeux tristes d'aimer toujours

La douceur velours et côtelée du bleu
Sous ce ciel d'azur, l'éternité d'un amour
Un amour sans faille, le bleu, il pleut
Et des entrailles de la terre les volcans

Endormis s'écoule la lave rougie de bleu
Comme le désespoir d'un cœur amoureux
Et tu chancelles, flamme jaune et bleue
Si belle, si jolie qui annonce la vie, l'espoir

Tu trembles et gémis ta lassitude, ce bleu
Qui t'élève si haut en altitude, ce bleu
Des amoureux, la beauté des sentiments
Tu blêmis et chante les louanges des cieux

10/2019 © L.Y.

L'effrontée

Il s’ennuie de toi qui l'oublie
Comme un géant éteint
Un sphinx de pacotille

Quand tu l'étreins
De tes mots qui frétillent
Il s'endort à l'aube de ta nuit,

Jouvencelle aux rites inavoués
Dansant parmi les corps
Empilés de l'arrière salle

Orgie de maux d'encore
Macabre litanie sublimée
Ton visage est alors si pâle

En toi, il eut voulu glisser
S'endormir sur une table
Comme une acidulée gourmandise

A s’obstiner de toi, affable
Et regardant de loin sa promise
Il ne pouvait hélas t'emporter.

Alors, à subir ce triste affront
De l’effrontée aux épousailles
Il gémissait aux vespasiennes

Quand d'autre aurait fait front
Il se noya dans sa grisaille
Sachant que tu n'étais plus sienne

En catimini te laissant à ta gloire
Il partit, s'enfuit par le colimaçon
Pour ne point s’évanouir

Dehors, il retrouva sa prison
Son cœur te clamait péremptoire
Il partit enfin comme dire s'enfuir

10/2019 © L.Y.

UN MONDE EN MARCHE

Cacophonie de voix multiples
Dans ce monde qui se veut polymathique
La propagande remplace l’information
Et les tyrans font bonne impression

Quand la force s’érige en droit
Que le faible impunément se noie
Et qu’on revendique avec éclat
L’impunité, privilège du roi

C’est un retour vers un passé connu
Dont on sait ce qu’il a valu
Sous prétexte de secret-défense
On sauve ainsi les apparences

Mais la négation des droits humains
Rend caduque les grandes déclarations
Trop facile d’accuser de complotistes
Ceux qui luttent contre les États fascistes !

Il y a deux droits deux lois à chaque fois
Schizophrénie mondialisée
On justifie le droit de tuer
Sous prétexte de se protéger !

Mais qui se soucie des vraies victimes
Quand on se bat pour un droit légitime
A vouloir les consciences manipuler
On ne peut par la force s’imposer.

Mais de nos silences complices
Pour des informations factices
C’est se laver au sang de bourreaux
La bonne conscience à vau l’eau

Dans un négationnisme renouvelé
On nous vend des contre vérités
Qui génèrent des inhumanités
Avec son lot de morts oubliés

Jamais dans l’histoire autant de conflits armés
Au nom de principes largement détournés
Le cynisme se lit avec les sourires
Quand si proche la mort peut sévir

Aveugles et sourds volontairement
Ceux qui n’entendent pas pleurer les enfants
Quand on distribue la haine à tout va
On récolte peste et choléra

De ces princes et rois sanguinaires
De ces démocraties totalitaires
Nourrissent misère et désolation
Pour satisfaire leurs vaines prétentions

Au final on croit que le soleil brille
Pour des révolutions de pacotille
C’est un avenir apocalyptique
Que nous prépare l’élite cacique

L’histoire est un balancier perpétuel
Elle se nourrit de ces maux de fiel
Car à pérorer, tuer impunément
C’est nos mains qu’on couvre de sang

Ces va-t-en guerre et ces populistes
Qu’on applaudit, ce ferment fasciste
C’est notre avenir, celui de nos enfants
Qu’on sacrifie, le sait-on vraiment ?



15.05.2018 © LaPlume Yassine

Tic, tac, splash

Tic-tac, splash c'est le déluge
Déluge à prendre l'eau
Libéré de ces maux
Qui inondent le cœur
Et qui punissent l'âme
Et qui font de la vie
La chaleur, le charme,
Paradoxes du temps
Les pleurs du bonheur
Coulent à flot ce matin
Si tôt, quand aux aurores
Le monde dort encore.

Sur l'hémisphère nord
Difficile de comprendre
Et c'est à s'y méprendre
Quand de ces nuits sans lune
On se fait tous surprendre
As-tu pensé à changer l'heure
Sourire, moment bonheur -
L’Europe se réveille désenchantée
Fatiguée et lassée, le temps d'avant
N'est plus maintenant, brille
Brille l'étroit moment
Le déluge nous ment

10/2019 © L.Y.







Feu d'artifices

Quelle est cette tristesse qui la nuit m'accompagne ?
Allongée prés de moi, simple, vêtue d'un pagne
Elle se meut lentement, doucement s'abandonne
On attend que l'aurore alors nous pardonne,

Grisée par cet amour beau comme un arc-en-ciel,
Enjouée d'un bouquet de ce feu d’artifices
Nous goûtons au silence, sereins, au goût de miel
Sans vraiment le vouloir en ce moment propice

Elle m'enjambe, si belle par l'attitude
Se montre en faiblesse, cache sa lassitude
Les maux qui la dominent sont étranges, secrets
Ils ont parfum d'automne et couleur des prés

De l'ocre, de la violine dont souvent elle se pare,
Quand langoureusement de moi elle se sépare ;
Je la regarde au loin, je sens que je dérange
C'est un moment particulier, surprenant et étrange

Le silence propice aux élucubrations
Devient lourd et pesant, je suis dans l'inaction
Elle se douche et revient comme si de rien
Me lance un c'est à toi d'un regard mutin...

10/2019 © L.Y.

Jour étrange

Pleurs et quolibets sont ses armes secrètes
Qui visent plus l'envie qu'elle ne la secrète
Elle, ma toute belle, est fâchée aujourd'hui
A dix heures sonnantes déjà au saut du lit ;

Demain je serai seul presque par habitude
Rongé par des remords en ma vraie solitude
Quand de vouloir encore un baiser langoureux
Un silence répond qui me fige, malheureux,

Et si deux ne font qu'un en cette incertitude
Je ne pourrais la fuir sous d'autres latitudes
Rien ne peut ébranler l'amour de ceux qui aiment
Ni même un silence furibond et qui traîne.

Alors me prend l'idée d'aller seul promener
J'irai dans le grand centre toujours très animé
Et Quand viendra le soir pour étirer le temps
Que je serai rentré j'attendrais sagement,

Juste pour voir sa mine, encore en désespoir
Ou bien si la douceur anime son regard
Et sûr de moi je la surprendrai d'un baiser
Fougueux et coloré, ardente, ma désirée.

10/2019 © L.Y.

Comme je brûle...

Comme je brûle à t'écouter
Cette beauté gourmande
Un doux parfum des landes
Conquérante napoléonienne
Dans ton éloge de l'amour
A me glisser des billets doux

Réminiscence adolescente
Acidulé le goût, amer
Sur la côte atlantique
Où nous marchions heureux
A l'automne de nos vies
Si follement amoureux.

Quand les années n'importent plus
De s'être libérés du temps
Nous étions deux amants
Sous la houle, le vent
En cette fin d'octobre
Nous riions des opprobres

Niaiseries parisiennes
Nous fermions les persiennes
Pour nos jeux amoureux
Comme un pacte scellé.
De ces moments qui nous grandissent
Pour de petits bonheurs, glisse

Le poids du monde, corvées
D'un passé oublié, édulcoré
Des petits riens, des petits bouts
A se faire le reproche ultime
L’égoïsme qui nous décime,
Peu importe, viser la cible !

Dans ces élans terribles
Où nous fuyions ce monde
Et l'injustice immonde
Paroliers sans saveurs
Discours en déshonneur
Sous habillage libertaire

Pour en imposer le contraire
Pour nous deux l'horizon
L'arc-en-ciel,les sentiments
A en oublier tout le reste
Le fuir comme la peste.
Ta peau conte ma peau

Ta bouche à fleur de mots
Tes lèvres contre les miennes,
Notre vie...Un poème
La chaleur d'un été automnal
La beauté d'amours vestales
tentations de nos désirs mièvres,
De notre amour la fièvre .

10/2019 © L.Y.

D'elle




Elle m'intimidait à un tel point
Que mes mots paraissaient ridicules
Je n'osai avouer ce trouble qui m’enivrait
Quelquefois j'étais impressionné par ses mots
Comme si elle comprenait, elle savait jouer
De cette attirance naissante pour m'orienter
Prévenante à me faire éviter tout faux pas
Cela m'était si agréable de l'écouter
Qu'elle s'inquiétait alors de mes silences
J'en étais là, et c'était déjà beaucoup ,
J'ai appris à la suivre sur ses chemins de traverse
Comme un rite initiatique, passage obligé
Vers plus de désir et de tendresse partagés

10/2019 © L.Y.

Elle sait




La beauté d'un mot, une tendre caresse
Qui réveille les cœurs en paresse
Vite, vite de crainte que cela cesse
Apprécier ces doux moments de liesse
Dans la durée, indomptable tigresse
Qui nous grise par sa grande vitesse
Indomptable et emplie de sagesse
Pour l'élu elle vient et s'empresse
Car l'amour, cette unique richesse
Les a réunis, elle est sa princesse !

10/2019 © L.Y.

Vue en noir et blanc




J'aime cette vue en noir et blanc, 
Cette dichotomie des sentiments,
Vision manichéenne de notre temps.
Se joue la comédie des sentiments
Stylée et phrasée pour attitude bohème
Tendrement pour l'écriture des poèmes,

S'exprimer dans le paraître, décrypter 
La vie, les gens, les faits de l'être, effets
Ultimes, intimes, en cauchemars
quand le paroxysme s'invite, irrite
A cette valse impétueuse, rite
 Des désespérances heureuses! Il est tard

Et son regard dans un effet miroir
Convie à la reconnaissance! 
Ce sont des ponts qui se créent, naissance
Pour détruire tous ces murs vite érigés 
Sans se parler, Je t'y  attends tu sais
 Pour donner en retour un autre regard

01.05.2016 © YLP

Tupperwares de nos vies




Histoire qui se répète à chaque fois,
L’ennui, la peur ou l’effroi,
Ou même peut-être tous les trois
Qui prennent racine en toi

C’est un corollaire de ta douleur
Qui m’attire quand tu m’effleures
Une rythmique binaire, austère
Dans nos cœurs, les jeux solitaires…

Ainsi à chaque heure qui se finit
Chaque révolution qui s’accomplit
C’est un peu de nous qui fuit
Comme un goutte à goutte en cris

Spectatrice de mes insomnies
Tu t’inventes des jeux interdits
Comme si l’amour pouvait se prendre
Sans avoir de compte à rendre

J’ai toujours douté et su,
Mes limites étaient connues,
Il y a tant de choses incapable je suis
De les faire quitte à ce qu’on m'ôte la vie

Les tupperwares de nos silences,
Qui sont remplies de nos évidences
Je les empile en tour de Pise
Jusqu’à ce que l’équilibre se brise.

18.02.2018 © LPY

Blessé


Blessé dans son cœur,
Blessée dans son âme
Pour trop de transparence
A dire ce que l'on pense
Avec parcimonie, respect :
Indifférence est souffrance.
Se retirer, se retrouver
Tranquille, au fil de l'eau
A écouter la vague
Quand d'autres divaguent,
Flirtent avec le mépris,
L'amour n'a pas de prix
Si ce n'est la tendresse,
Douce, douce est la caresse
D'un compliment, charmant.
Laisser faire, voir venir
Il n'est rien à prouver
Que d'être juste, et juste soi
Sans fioriture ni blablas
La haine en contrebas
Ignorons-là : le silence
Seul réponse à l'ingrat

10/2019 © L.Y.

Ma poésie


J'ai songé longtemps coller au réel
Pourtant c'est par la rêverie que je créé
Comme une captation du sens caché
Depuis je me réalise par une réalité imaginée,
Je descends dans l'arène, l'harmonique me sied
Paradoxe des choses, magie du pair et de l'impair
Je sais qu'en ce combat faussé je suis déjà condamné,
La mort me colle à la peau comme la ponctuation
Alors je précipite les choses, je prends les ingrédients
Un peu comme une réaction chimique, catalytique
Je saisis l'instant, en suis-je catalyseur
Je ne pense pas, je suis la réaction,
Je revendique une parole orientée,
Je suis le taureau qui se bat malgré tout
Malgré ce rituel barbare qui me tue,
Malgré l’issue fatale ou grâce à elle
Je transmets les émotions, les sublime,
Peut être un part de mémoire est liant
Elle permet la cohérence et la cohésion des mots
Tous ces mètres à retranscrire, ces vers
Je persévère à les habiter, les débaucher
Pour donner les clefs nécessaires à leur lecture
Le poème se fait plaidoyer, je r éapprends
La vie, J'organise et je classifie, je rature
Je brouillonne, m'essaie à des acrobaties verbales,
Le taureau est harcelé, conspué, poussé
A ses extrêmes, je meurs pour renaître mieux
Meilleur, plus abouti, moins ignorant des choses,
Les mots sont ma réponse à la barbarie des hommes,
Et, si le hasard ou le destin le permet
Je rencontre celle qui me fera sublimer la beauté,
La beauté est l'intime rapporté à la réalité
Réalité routine, rêves et imaginaires
C'est en me revisitant que je m'éclaire.
Dans le noir des jours je me complais
J'en extrait et renouvelle la réalité
Je m'émerveille des beautés du monde
De la beauté humaine, des sentiments,
Lectrices et lecteurs rares et si précieux
Je vous transmets ces moments, la liberté
De retrouver à votre manière des axes différents,
La muse me domine et me sauve, elle est là
Qui m'inspire et dirige ma plume, m'élève,
Tous ces personnages s'animent, vivent
Vivent et souffrent, aiment passionnément

10/2019 © L.Y.

Elle était là, douce et provocante

Elle était là, douce et provocante
Dans la beauté des mots elle excellait
Je me suis laissé emporté, déferlante
De tendresse qui sublimait le beau,
Du bleu qui faisait naître le désir
Comme d'autre moment à s'accomplir
Le velours de sa voix m'attirait
Très vite je sus : Elle,la muse tant désirée
Je ne sais pas encore, ou je n'en suis pas sur
Je marche sur des œufs, moi bulldozer des mots
J'ai arrêté ma mécanique pour être au diapason
De l'avoir rencontrée je connais la passion,
Modère tes ardeurs et freine tes pulsions
La lumière éclaire à nouveau ta maison

10/2019 © L.Y.

La feria




Violente et sanguinaire la vie nous ment encore
Cachant derrière la fête les malaisés silences
Quand l’intelligentsia se tait et glorifie ces actes,
De ses frasques d'antan aux ferias d'aujourd'hui
La mort a porté son odeur en se traînant à nous
Les taureaux mutilés, suppliciés et tués
Pour des gloires de pacotille. Dans leurs bels uniformes
Les princes de la fête jubilent et festoient
Pour la foule en liesse inconsciente, enivrée
La tradition en barbaresque a fait podium
Fière de son jubilé, elle joue avec la mort


10/2019 © L.Y.

Rêves noirs



Ce soir les rêves sont partis, évaporés
La chambrée plongée dans le noir
Au dehors pas une étoile,
Juste l'obscurité, effarante obscurité
Qui dérange nos vagues à l'âme
Un spleen d'automne si familier,
Ce soir les rêves ne sont plus
Ils ne sont plus que cauchemars,
Le vide de toi se fait déjà sentir
On va pas se mentir
On ne vit que rarement une histoire
Il paraît dit la chanson
Que l'amour finit mal toujours
Comme le temps qui lasse
Ton absence me glace
Je reste interdit,
Je suis hors d'usage
Fébrilement je marche
A faire les cent pas
C'est le manque de toi
Ma douce colombe
Répondeur éteint
Tout çà me glace
La vie m'efface
Se taire pour exister
Pour qui, pour quoi
Qui le sait ?
Compte à rebours est déclenché
Rêves noirs en décalé


10/2019 © L.Y.

Nous deux



Nous deux c'est pas plus ni mieux
C’est juste qu'entre nous deux
Y'a une complicité certaine

Et si dans tes silence tu es mieux
C'est toi qui compte, Je veux
Te donner ma tendresse, à peine

Ma peine je la garde pour moi
Si tu veux tu pourras
éblouir mon cœur

Tu m’appelles princesse, émoi
Douce caresse ce mot là,
Petit moment bonheur

Je crois plus à l'amour
Allez faisons un tour
Dans ta vieille guimbarde

Moi du haut de ma tour
Doux prince aux mots velours
Viens m'enlever ce jour ...

Ce fut un si beau rêve
J'ai peur qu'il ne s'achève
T'es parti sans retour

Mais l'espoir me relève
Et avant que j'en crève
Viens me dire un bonjour

10/2019 © L.Y.

Moments



Moments insoupçonnés, les silences voulus
C'est comme un vide, un vide exaspérant
Comme un râle inconvenant qui se libère
Comme la sensation d'un bout de chair
Incidemment touché que l'on n'ose
Plus le cuisiner. Pas en arrière
Devant cette menace
Peu à peu vrombissant
Ce bruit se fait vorace,
Une désespérante solitude sans toi
Ces bruits quand tu n'es pas
Tout cela me semble bien étrange
Quand tu me fuis, mon ange.
Placide incompréhension, l'envie
De vouloir se taire désormais
La cruelle et dure vérité annoncée
Taire cette angoisse soudaine
Que de te perdre à toi aussi ;
Ce sentiment coupable, rituel
De mots qui empoisonnent et tuent.
Tout cela est résumée par ton absence
Cruelle, indélicate, imprévisible
Absence ! Comme le saut de l'ange
Dans un ciel bleu azur lissé par le vent
Cotonneux en ses bordures, blanc
L'usure des sentiments, un lointain souvenir
Conquise, elle est partie, fuite vers l'infini


10/2019 © L.Y.

Manif & Co




Pluie de mots dans un prison vide,
Pluie acide et caustique
Jeux de mots et ronds dans l'eau
Tout ce qui se fait d'important
Quand on perd sa liberté
De pouvoir s'exprimer,
C'est une lutte continuelle
Un combat perpétuel
Une vigilance de chaque instant
Pour éviter le mors aux dents
Rouge passion, rouge sans
Sang qui coule, les manifestations
De larmes quand tout suffoque
Sous les gaz et les jets d'eau
Qu'il faut prestement dégager
Et surtout pas se faire prendre,
Comparution immédiate
Pressions, yeux écarlates
La peau qui brûle, les visages
A chaque instant sous les masques,
Tout serait grand guignolesque
Sans les sanctions unilatérales
Pris dans les filets dérivant
Garde à vue à la maison
D'arrêt.

10/2019 © L.Y.

L'étreinte



L'étreinte fut limpide,
Si brève, si rapide
En mes yeux révulsés
Battait le cœur du monde
Et pourtant tu es là
Collée tout contre moi
Ma princesse, mon ange

Tu m'avoues tout de go
L'absence de sentiments
Que tout est boniment
Et tu m'offres tes peurs
La fin fait le moyen
C'est le tout pour le tout
Tu me mets en demeure

Et tapie dans le noir
Soudain un grand cafard
Où tu noies ta tristesse
Faut-il que l'on cesse ?
On devrait plus se voir
Je connais ce regard
Les pleurs qui t'animent

C'est si désobligeant
D'être pris en carcan
Pour justifier ton geste,
Si tu voulais vraiment
Tu dirais maintenant
Mais pour ce qu'il en reste
Mon amour je t'aime

10/2019 L.Y.

Suinte le temps

Suinte le temps 
En goutte à goutte
Perfusions de moments,
 Instants de doute
Saveurs étranges 
D'un passé retrouvé
Obtuses rencontres 
Au clair de brume
Quand la lune se cache 
Que la lumière est brune
Stériles et inopérantes 
Les heures ont passé.
Fatale destinée, 
Hypocrisie versus naïveté
La fracture des mots 
Impose la rupture
La vie est décimée, 
Le couple se sépare
Tout devient noir, 
Le monde est hagard,
Les juges et les lois 
Décident, te soumettent
Absence de bonheur 
Pour haines et rancœurs
Obsolescence programmée 
D'un amour dénié

10/2019 © L.Y.

La chaloupe chavire

la chaloupe chavire
Elle était pourtant
bien chaloupée notre histoire
Même si le début fut laborieux
On avait des raisons d'y croire
Peu à peu on tendait à l’harmonieux
De roses et de marguerites
Moi tout seul avec toi,
Dan ma baraque à frites
Toi feignant la touriste esseulée
Pour tous, un délicieux pied de nez ;
Celle histoire si laborieuse
Te rendait enjouée, rieuse
Et malgré des tonnes d'eau
Qui séparent nos jolis mots
Tout semblait être parfait...
Va savoir où çà a schismé
On va pas se faire des films
Des flammes jumelles un hymne
L'espoir un jour s'en est allé
Laissant la déroute à la médiocrité,
Il me reste la baraque à frites
Et cette histoire finie, sans suite,
Ô douloureux silences et ce manque
A vouloir virer saltimbanque...

10/2019 © L.Y.

Elle n'est plus



Elle me manque la nuit dans ce soir immobile
Où je serai damné, sombrant dans l'inutile.
Elle n'est plus là la déesse d'émaux
Elle qui resplendissait trouvant le juste mot
Partie je ne sais où, me laissant sans nouvelle
Je n'ai qu'une photo qui me rappelle d'elle
De son large sourire et des ses lèvres fines
Ses grands yeux pétillants et heureux
Son nez pointu et son visage oblong
Un regard pour lequel la vie nous assassine.
Car tu n'est plus là, je compte plus les jours
Juste l'amère certitude, ta peau comme du velours
Douce et chaude à la fois, et emplie de tendresse
Un cœur d'or qui se cache des ignorées faiblesses
De la vie. L'oubli a fort goût d'amertume, divine
Elle est juste dans ses mains fines, ses doigts
Qui me dessinent les courbes du visage, émoi
A peine révélé quand elle se penche, m'embrasse
Hélas le réveil a sonné et les heures se cassent
Me brise cette vie dans l'ombre en ses silences
Quand trop souvent c'est à elle que je pense
Et la nuit qui enfin se voile de noir, l'insouciance

10/2019 © L.Y.

Douce

Douce est ta peau, divinement douce
Tes lèvres humides pour un doux baiser
Moments tendresses, délices de caresses
Être là, l'un pour l'autre, se gratifier
D'un tendre câlin, un instant mutin
De venir toquer à ta porte,
De m'ouvrir et m’accueillir en délicatesse
Amour et gentillesse;comme une attirance
Une flamme attisée du souffle de nos mots
Loin de ce monde surfait et empli d'egos,
Se sentir enfin libres, libres et flotter
Dans un ciel pur et sans failles:aimer
D'amour libre sans autre dérive, libre
Et sans limites. Dans les yeux un sourire
On oublie les blessures du cœur, on essaie
En profitant de petits instants, les petits bonheurs
Donnés par la vie, et sans prise de tête
De s''apprendre, s'apprécier, se connaître
Affables et attentifs l'un à l'autre, prévenant
Se mettre en retrait, savoir écouter
Une épaule pour des larmes coulées
Inopinément, au détour d'un chant
Se mettre à la merci de l'autre,
Sans défiance pour se faire confiance
Garder les silences comme des trésors
Douceur et soupir, un parfum de lyre
D'amour et d'amitié, mélange dosé
Humer la beauté d'un geste, aimer en secret
Douce est ta peau et long ce baiser de vérité


10/2019 © L.Y.

Malaise étrange




Étrange malaise que mes doigts corrompus
Soient en haute voltige, d'écrire je ne sus
Dans ces moments d'angoisse je m'évertue
A vouloir t écrire malgré tes sues,
Soupirs exsangues, folie automnale
Sur mon visage rosé, mon teint si pâle
De ce froid qui m'étreint, feuilles, pétales
Roses charnues, épines carnassières
La beauté qui s'en va, forme le vague à l’âme
Je m'en souviens comme de nouveaux hier
Les feuilles de chou, et les zip à glissière
Tu était si jolie, mais sans en avoir l'air
Comme la vague qui s’éteint se pâme
Ton cœur transi qui soudain me conspue,
Toi, mon amère dramaturge, larmes
Au bord des cils, mascara qui te fuit
J'ai à mon testament mis codicille
Si tu ne m'aimes plus va-t-en !
Car mon oreille tue à ces prompts ébats
Ne se tait plus : elle sait et elle m'a dit
Tes frasques byzantines à vouloir Byzance
Ton amant exotique,Incompréhensible
Message quand tu oses et crie ta rage
Réalités d'un mensonge programmé
Fantasmes en balivernes inadmissibles
Que par le feu tu hasard tu en culpabilise
J'aurais tout entendu malgré mes crises.
Le bruit du ressac, toi à mes côtés
Et cette envie furieuse de me pousser
Vers les roches en contrebas, la falaise dessine,
Cruelle à vouloir me rendre fou, opaline
Ton sourire de damnée m'infantilise ;
Crabe tambour de nos vies exemplaires
La vie, l'instant, les sentiments d'avant
La mort qui apparaît vers le soir naissant

     10/2019 © L.Y.

Je n'ai pas su te dire


Je n'ai pas su te dire, pas su t'expliquer
De ta douceur d'antan, de ta tendresse
On croirait que ces années ont passé
Et que tu n'es plus celle des jours premiers,
Certes on ressent toujours cette tendresse
Mais tu regardes plus souvent au dehors
Comme si tu chercher un ailleurs
A retrouver tes souvenirs premiers,
Tu étais si douce, douce et si charmante
Et peu à peu tout semble s'effondrer,

Tu observes souvent l'autre rive
Comme si sur le bord tu cherchais
L'espoir que la vague arrive
Pour t'emporter,La houle forte
A poussée vers toi des algues à la dérive
Et au milieu tu sembles y avoir trouvé
Une bouteille à la mer qui te complaît
L'amour emporte qui il veut, qui le désire
Vers ailleurs, vers d'autres lieux
Mais la tristesse d'une missive, à toi t'émeut,

Peu importe les années et les passions passées
Si ce vent qui souffle te pousse à t'en aller
Pour découvrir d'autres mystères, au péril
D'être damnée. Si tel est là ton bonheur
Si tu crois qu'est venue l'heure
Que ta vie s'éveille à l'horizon nouveau
Ne t'oblige pas, vas, ôte tes oripeaux
Et pars sur l'autre rive chercher l'amour
Comme un nouveau chemin, autre parcours
Une porte qui s'ouvre vers un avenir meilleur


10,2019 © L.Y.

Humanité

Posant mille questions
Elle brandit le fanion
C'est un petit drap blanc
Coupé en diagonale
Qui lui sert de coupe vent
Elle cache son visage
Dans le froid de la nuit
Tout en se protégeant
Du coup de vent fatal,
Sur le sol effondré
Déjà en léthargie
C'est un corps qui gît
Noyée dans sa détresse
Voilà qu'elle le secoue
Lui tapote la tête
Quand imbibé d'alcool
Se meurt son ami,
Hélas il n'est plus l'heure
Dans le froid de Paris
Sont des enfants maudits
C'est là le crève cœur
Les débris de la vie
S'étalent sans pudeur
Et noyés de nos larmes
La maraude qui passe
S'en va de guerre lasse
Aveugle dans la nuit,
Pleure ô jeune femme
Drapée de dignité
Brandis ton mal de vie
A la foule pressée
Qui feint de ne rien voir


10/20019 © L.Y.

Ô temps perdu

Si le soleil brille encore pour toi
Que sa chaleur ravive tes souvenirs
Avant que de te voir partir
Te souviendras-tu de moi ?

Si le temps perdu tu ne rattrapes pas
Que les nuages assombrissent ton visage
Que les larmes de pluie ne t'apaisent pas
Cette fièvre en toi ravive ton courage

Dans un monde qui plonge en la triste luxure
De stars et de paillettes qui font leur cinéma
Vis ta vie et prospère, va de l'avant, conjure
Le sort pour survivre à tout çà.

Je n'ai ce talent de vues contemplatives
Étonnamment je préfère missives
Pour faire que tu sois là, et que tu y arrives
Le rouge de tes lèvres te rend douce et lascive,

Mais dans ce brouhaha qui souvent exaspère
Tes acouphènes t'usent, et tu te désespères;
Dans ton parcours souvent initiatique
Fais porter vers moi l'amour - douce musique -

Et si nous errons à ne pas nous rencontrer
Nous avons fait le vœu de toujours aimer
Dans la foule qui conspue les innocents
Nous voilà pris au piège, nous, pauvres amants,

Vers l'échafaud des barbaries qui nous dirigent
Dans l’opprobre et l'invective
Nous avançons fiers et sereins, qui nous oblige
A, la corde au cou, cette justice hâtive.

Tout à l'heure quand le monde se dispersera
Les âmes libérées, nous nous retrouverons
Et vers cette lumière, et nus de nos auras
Nous partirons ensemble où l'amour dira

10/2019©L.Y.

Angelus

Il est venu le soir et j'ai perdu mes larmes
J'entends au loin l’angélus qui sonne
Vers toi je me perds, pour toi je m'abandonne
A la tombée du jour quand j'ai rangé mes armes

Je m’attelle à me taire à faire fi de ces voix
Qui me torturent encore aussi comme autrefois
Je m'allonge et m'étire pour oublier tout çà
Mais dans mon rêve, là je ne vois que toi

Ce mal de naguère me revient aujourd'hui
Avec plus de forces et aucun compromis
Comme un lune qui resterait sans voix
Cachée par le soleil, moi je suis dingue de toi

Tu étais là debout qui m'attendais
La peau brillait sous la fausse lumière
Ton vissage oblong s'illumine à ma vue, hier
Me houspillant aujourd'hui apprivoisée

Tu me tendis la chaise m'intimant de m’asseoir
Je respirais son parfum de tendresse
Attentif à ce que tout là cesse
Elle prit un verre me permettant de boire

Quelques secondes puis de fortes douleurs
Elle se riait de moi me trouvant sot
Comme la sentence suivie par l'échafaud
Je vis ses yeux tout contre moi, le bonheur

    10.2019 © L.Y.

Elle brûlait la vie

Elle brûlait la vie allègrement
En souvenir des ses vingts ans
Tout ce qu'elle avait voulu faire
Qu'elle n'avait pu réaliser
Dans ce monde si compliqué.

Elle était libre désormais
Les choses avaient changé
Elle le sentait de tout son être
Au plus profond de ses mal être
Elle vibrait à faire la fête
Claironnait à tue tête

Une pie chantante chapardeuse
Qui brillait de sa voix soprano
Dans l'insouciance du moment
Croquant la vie à pleines dents.
Cherchant l'amour comme présent,

Elle était la reine du bal
Trouva son prince et, à cheval
Ils partirent vers d'autres contrées
Vivre leur passion amoureuse
Épanouie, enfin elle est heureuse

10/2019L.Y.

Sotto le stelle



[Sous les étoiles un ange passe....]



Brillent nos rêves dans les ténèbres
En des milliers d'étoiles
Quand doucement la nuit s'achève
A contre jour dans le miroir
Je t'observe quand tu te lèves
Ton corps gracile et beau
Tu déambules dans cet alcôve
Nôtre nid amoureux,- un ange passe -
Allongé, je soupire, langoureuse,je t'admire
Après ces longs moments de tendresse
Voilà que seul tu me laisses ; c'est l'heure
Tu m'abandonnes, le réveil sonne

Demain irons-nous promener
Comme des passants ordinaires
Deux amants cachés qui se retrouvent
Après toutes ces années perdue
Je boirais tes sourires et tes mots
On goûtera des glaces à l'eau
Pour un long baiser langoureux
Qui réchauffe les cœurs heureux,
Enlacés a balader sur la grand place
Profiter des derniers instants
Dans les premiers frimas d'automne
Quand au quotidien l'amour se dessine


  10/2019©L.Y.

Puzzle de temps




On s'est touchés du regard
On s'est parlé longtemps
Par petits bout d'un puzzle de temps
Comme une apothéose, un firmament
Nos lèvres effleurées, elle a souri
Les yeux fermés, la douceur d'un jeudi
La caresse du bout du monde
Dans les années lumière – la Joconde -
Nous nous sommes assoupis
Il était moins le quart
Seuls sur le quai, nous deux
Pour un autre départ,
On s'est effleuré du regard
Dans le silence de l'instant
En un divin baiser d'espoir....

09,2019 © LY

Blessures du cœur

Blessures du cœur
Qui suintent: l'horreur
Quand les sentiments
Se perdent à raison
Tous ces trouble fêtes
Qui inondent la tête
Parfum de safran
Épices et piments

Que ressens-tu alors
En soft ou hardcore
Dans cette prison
Tu prends le melon
Quand ces midinettes
Dans tes bras se jettent
En Casanova
Souvent tu t'y croies

Sentiments froissés
Cœur abandonné
Dans le froid transis
Tu perds tes paris
Dans la capitale
Des meutes de squales
Sont là à l'affût
tant d'esprits obtus

En toi se révèle
Ton ego rebelle
A chercher la grandeur
Tu attises tes peurs
Et quand l'amour vient
Tu fais mine de rien
Perdu et penaud
Tu fais plus le beau,
Ta peur resurgit
Dans le froid Paris

De mille paillettes
Les samedis de fête
La tournée des bars
Ronde des regards
Tu perds ton latin
Tu n'y comprends rien
Amours impossibles
Nuits de l'indicible,
Tu l'aurais aimée
Peut-être épousée
De jasmin et d'or
L'amour brille encore


© 2019 LaplumeY,

Par la fenêtre

Une pluie fine perlait à la fenêtre Il rêvassait, il se surprit à parler haut Comme si elle était là, prés de lui Comme s...