Déconnecté




Le voici, déconnecté de cette irréalité
Il lui a fallu du temps pour comprendre
Que tout n’était que fausseté. Usurpés,
Les sentiments tronqués, à s’y méprendre

Donnent cette illusion d’aimer. Amertume
En arrière goût,  fade, à se désespérer
L’horizon  se cache sous un manteau de brume
Et dans la solitude de l’aube l’hiver a passé.

Aujourd’hui un mince rai flirte la lune finissante ;
Timide, le soleil s’efface sous les volutes blanches
Que les montagnes sécrètent comme revanche
A la nuit froide,  sur la forêt environnante.

Nouvelle saison l’espoir renait de pouvoir te retrouver
Car tu es là, fuyante sous les regards, accablée,
Qui tremble. La fièvre alors te fait frissonner
Et tu disparais encore une fois. Abandonné

L’amant berné se réfugie dans le silence, blessé
Encore, si triste d’avoir été dupé il s’effondre
Agenouillé, il restera ici longtemps à se morfondre
Déconnecté, blasé, pourra-t-il encore ton nom crier ?


03.24.2019 © Laplume Y.

La Beauté libérée





Difficile et éprouvant de devoir lire
Subir la morale satire, peur et délires
De gens qui, n’aimant pas être vus
Se pavanent, provocants en pleine rue.

Contradiction  d’esprits psychorigides
D’une pensée en rigidité cadavérique
Qui houspillent les amoureux des roses
En prétextant que seul le jardinier en est la cause.

Les poètes romantiques avaient l’amour de la beauté
Et ils goûtaient avec plaisir et délicatesse
La beauté qui les inspirait sans cesse
Ils avaient cette joie de vivre, être libres.

Les temps ont-ils vraiment changé, sur la femme objet
Quand d’aucuns revendiquent qu’on ne puisse admirer
Le charme discret d’un papillon qui déambule
Arguant d’un droit de propriété, c’est ridicule.

J’admire les femmes enfin libérées qui osent
Se faire plaisir en admirant l’élégante beauté
D’hommes qui déambulent avec leurs moitiés
Attisant les jalousies: une belle leçon de choses.

Dans un monde où le paraître est roi,
Où tout être est libre et  assume ses choix,
Comment peut-on prétendre dénier ce droit
D’admirer la beauté des êtres: l’amour est roi !


03.20.2019 © Laplume Y.

Réveil subi







Enfermés dans les carcans

D’un conformisme de pacotilles

Il es des êtres poursuivant leur route

Traçant des sillons parallèles

Qui les rassurent et les guident.

Sur ces rails acquis au fil du temps,

On absorbe les messages de soumission

Zombis, nous avançons volontaristes

Et si l’on butte, que l’on trébuche

Mais que, hélas on ne sait pas se relever

Alors, on appelle à l’aide, on crie

Vanité d’un monde qui nous a oubliés.

Et si, cahin cahan, on se relève

On pourra oublier cet épisode

Quant d’autres, ébranlés et confus

S’interrogent, et taisent les certitudes

Qui s’étiolent : fissurées, les certitudes

Se fracturent et alors le ton change :

On réalise le lourd fardeau porté

Sans raison, alors on réfléchit.

Spectateurs de l’instant, le ton change

Et nous voici en nouveau paradigme.

Les accidents de vie sont de fortes souffrances

Certains miment l’indifférence. La carence

Les accompagne et on tâtonne.

Finies les réponses clefs en mains

Libre arbitre qui discute la norme,

Fétus de paille et poutres porteuses

Les pulsions de l’inné reparaissent

Une renaissance salutaire qui rejaillit





03.20.2019 © Laplume Y.

La fin




Devant l’immensité
 Je me fais tout petit,
Morcelé, l’Univers
A feu et à sang
Nous engloutit :
Laxisme de la pensée
De laisser peu à peu
 La haine croître :
Plaisanteries,
Pitreries de comiques
Gargarisés
Par des slogans tueurs !
Honte au silence
Qui s’installe.
Déni ultime,
Oubli
Un passé sanguinaire.
Crispation ultime,
Choix délétères
Amertume,
La fin d’un monde
 Providentiel


03.19.2019 © Laplume Y.

Visionnaire




Dans ses mots, ses écrits, sa poésie
Elle distille l’indicible beauté
La caresse du vent, l’émoi et la tendresse
Dans une humilité, paisible, assumée
Son lyrisme épique nous émerveille
Et chacune, chacun rêve et imagine
Sur ces nouveaux chemins son histoire.

Incrédule, je me dilue dans son phrasé,
Elle m’imprègne de son karma, me guide
Lumineuse, brille telle une étoile ;
Il suffit de juste soulever le voile
Et derrière les mots, souvent à l’hémistiche
Renaît le souvenir d’un vécu occulté.

C’est l’art du poète, elle refuse la gloire
Imagine un monde de désir et de joie
Et l’encre de ses mots  imprègne nos mémoires,
Elle sublime l’instant, et les moments d’amour
Elle est source de vie et porte le bonheur,
Au hasard des jours, l’ambiance est légère
Quand d’autres fois sa plume interpelle.

Souvent, dans le silence de l’insomnie
Je parcours au hasard, découvre l’inédit
Sentiment de respect à lui dire : merci


03.19.2019 © Laplume Y.

Abrasif





Perdant et martyre, mais où-es-tu pitié
La manigance est l’amour morbide et délirant.
Dans le minable moment, à mourir en enfer
Amoché par la vie, ce monde de sans cœurs
Qui exultent et rient, la victoire nécessaire
Pour corroborer les macabres sentiments.

Le baiser du lépreux en sans gêne, à boire
A l’excès, sans se satisfaire jamais de vivre.
Et, de ce terrible moment si sanguinaire
Adam et Ève inégal combat des êtres..
A grands coups de peut-être le mal s’immisce
Et nous voici aujourd’hui, éternels perdants.


03.21.2019 © Laplume Y.

Par la fenêtre

Une pluie fine perlait à la fenêtre Il rêvassait, il se surprit à parler haut Comme si elle était là, prés de lui Comme s...