Que sait-on vraiment?



Sait-on  vraiment ce que l’on veut, ce que l’on cherche ?
Cherche-t-on réellement quelque chose, - pause –
Le hasard de la vie permet d’étonnantes rencontres, moroses
Parfois, détonantes souvent, éphémères : tendre la perche

A l’inconnu, savons-nous vraiment, est-ce tâtonnant
Que l’on avance sur le chemin, imbu de nos certitudes
On croit lire chez l’autre des points communs dans l’habitude
Sans se rendre compte que c’est pure projection souvent !

Après, d’avoir fini de se connaitre, on comprend que le flou
S’est épaissit, que c’est tout et son contraire, la vie quoi !
Alors vient la phase de désillusion, mêlée de pourquoi ;
Certes, qui oserait affronter son ego, il faudrait être fou !

Plus facile et plus naturel, on trouve la faille, on entaille
Et on se restreint peu à peu, on espace les rendez-vous,
On ne ressent plus ces papillons du début, on s’en fout,
Là, pas là, l’autre attendra alors le train déraille

Sauf que de l’autre côté du miroir l’hypersensible subit,
Les critiques, les reproches d’oublis, les mises en porte à faux
Alors, hélas il ne peut qu’espérer, se taire quand à vau-l’eau
Ça éclate, une implosion, un clash comme un provoqué tsunami
 
Alors, sur la pointe des pieds, accablé de reproches on fuit
Sans arrière pensée, juste cesser un instant cette escalade,
Et à se refaire le film, on cogite, on suspecte la mascarade
Et dans le silence en réponse à nos demandes on poursuit

Pour comprendre ce qui se passe, éberlué et déstabilisé,
Car loin d’être un jeu de rôle, peu à peu c’est une relation
Qui s’est renforcée de grandir, à restreindre ses pulsions
A vouloir plaire, gommer les aspérités, pour plaire, aimer.

Sauf que les dés sont jeux : la partie est terminée, stoppée
Par la seule volonté alpha qui prétend y être contrainte,
Car de nos attitudes elle oppose tant de plaintes
Qu’on ne peut qu’acquiescer dans l’espoir d’un jour se retrouver


12.2018.31© LAPLUME Y.

Ces moments









De ces moments opportuns et utiles

Douloureuse expression du désir

Réalité diffuse, ce n’était pas facile :

Les mots, tes songes, et tant à  dire…



Se mélangent  les odeurs, étrange

La portée de ton franc parlé officiel

Qui n’était pourtant qu’existentiel,

A caresser tes ailes d’ange !



Quand le paraître est roi,

Nul ne saurait dire, écrire ou blâmer

De ces promesses données, l’esquisse

De ces «  je t’aime » de toi, de moi



Ah l’ingénue, lui l’imbécile, rêveurs

Deux enfants sans les mots pour se dire

Se raconter ce mal qui nous ronge sans maudire

Ce monde à vau-l’eau qui nourrit tant les peurs.





31.05.2018 © LaPlume Yassine

Les vieux démons




N’espérant plus il s’effondra,
De ses vieux démons habité. 
Ses amis ont mis le holà
Un monde le broie : désespéré,

Dans ce couloir sans fin il va
Sans but, à chercher l’ascenseur
A se noyer de ces rancœurs
Qui le minent : où-est-elle, là ?

Fleur fragile, vie éphémère
Elle a disparu de sa vie :
Sans un mot, sombré dans l’oubli ;
La nuit est silence mortifère.


D’un non amour qui désespère
Dans le vent brumeux de l’ennui,
Entends-tu, dis-moi, tous mes cris ?
Surement j’irai en enfer…




11.2017-LPY©

Une amitié particulière




Une rencontre, parmi d’autres rencontres, parfois
S’inscrit dans la durée à en figer le temps.
Il n’est d’autre saison plus belle que le printemps
Et le parfum des roses, à parler entre soi.

C’est si beau qu’on se laisse bercer à se libérer;
On se raconte, on met bas la méfiance
Chacun apprend de l’autre, deux être en conscience
Une amitié particulière, apprentissage de la beauté.

De fil en aiguille à se  jouer d’illusions,
Chacun à l’autre étant miroir,  l’oreille attentive...
Je me suis tu si souvent acceptant l’invective:
J’y ai cru, j’ai vécu cette inconnue passion.

Sans comprendre, à parfois se méprendre
J’ai voulu arrondir les angles, être moins incisif
J’ai suivi un chemin sinueux, si dur et si tendre
Dans ces moments, comme ballotté sur un frêle esquif

J’ai parcouru les océans en compagnie d’une sirène
Elle m’a montré la voie de l’exquise langueur
A m’apprendre à contrôler mes peurs, ma douleur
Déesse de lumière elle apaisât mes peines.

Souvent je l’écoutais, compatissant sur nos malheurs
J’absorbais son désespoir, la richesse de ses valeurs
M’entraînait à la cime toujours  -des sentiments la grandeur -
Gauche et maladroit, de plus en plus d’incontrôlables peurs

Entre tendresse et invectives provocant des colère terribles
Comme un gamin qu’on incrimine, rabaissé, passé au crible
Désemparé, perdu, je partais pour revenir sans arrêt.

Jusqu’à ce jour où j’ai réalisé être en moi l'étrange et 
J’ai su, au moment où tout partait en vrille
Qu’il valait mieux que je la laisse tranquille
Les jours, les semaines passaient, s’enchaînaient

J'étais las, empli d’un désespoir qui me vide
Chaque moment, chaque silence, était paisible tempête.
Dans l’implosion des sens, mon esprit s’écroulait, vie livide:
J’aurai aimé, j’avais espoir c’était le noir dans ma tête.


Recueils sur demande - 12.2018 © LAPLUME Yassine

Endormi






Rêves papillonnants, tourments de mes pensées

Dans l’insomnie de mes nuits infécondes,
Le temps s’écoule en minutes et secondes
Et le sommeil me transporte – les âmes égarées –

Surgissent du néant illuminant le monde
Quand le ciel noir et lourd en de puissants éclairs
Se déchaîne, la tempête en ses relents amers
Nous porte vers l’inconnu, le Styx. Abonde

La colère de Zeus en un souffle tonitruant,
Et les corps flétris flottant vifs, inanimés
Atteignent les rivages sulfureux et brûlés
Leurs âmes se retrouvent la nuit illuminant.

Les cadavres putrides attirent les charognards
Animaux besogneux affamés qui s’affairent
Par lambeaux à déchirer les chairs,
Fatigués et repus ils repartent hagards.

Quand la lumière crue me brûle la rétine,
Brusquement réveillé m’ôte ce cauchemar
Mon corps allongé, figé attire mon regard
Les anges prés de moi alors je devine…

12.2018 © LaPlume Yassine

Être là





Combien de bouteilles perdues

De ces messages égarés,

De ce désir d’abandon, 

D’être là, seul, triste et  con !



J’aurais beau faire la putain

Dans ma prison, route de Turin,

Tout çà n’aura plus d’importance

A me noyer dans ma souffrance



Et l’âme pleure à chaudes larmes,

On croirait une fille de charme

Arrêté au bord du trottoir

Ou s’affaler sur le comptoir



Depuis que tu m’as perdu

Je me retrouve égaré

Las, à ce coin de rue

J’attends le rouge pour traverser !





12.2018 © LaPlume Yassine

Lâcher l’affaire




Lâcher l’affaire, abandonner
La partie était vraie mais truquée.
Impossible de revenir en arrière
Ce qui est cassé ne peut se refaire.
C’est pas peu dire mais c’est galère

Dans l’histoire, le cœur désespère
A croire que l’amour est un leurre,
Un sentiment d’où naît la rancœur.
Cette impression de manipulation
D’être le jouet, la douce illusion.

Comme un mouchoir de papier
Qu’on jette avec dégoût souillé.
Bref on ne fait plus confiance
Et on apprend la méfiance.
Sûr combien d’occases manquées

Mais quitte à te faire enfler
Vaut mieux au final se terrer
Plutôt que de se faire enterrer.
Yaura toujours des moments plaisirs
De ces aventures où naît le désir ;

Et si le hasard permet que çà colle
Possiblement que le cœur décolle.
C’est cela qu’on appelle l’espoir,
La petite lumière brillant dans le noir
Qui, d’un coup ta vie illumine
Et tu t’évades de cette fichue routine.

21.12.2018 © LaPlume Yassine

Quand je dérange




Quand je dérange, je pars
Si j’ai cette étrange sensation
De rejet, alors d’un regard
Je fustige, puis d’émotion
Je quitte les lieux vite fait
C’est ainsi qu’est ma vie
Etranger malgré lui
Reclus dans son pays
Exclu et sans amis,
Quand tu crois en avoir cent
C’est fort mais pourtant,
La moindre embrouille
Comme une trouille
Tout s’effiloche
Et je perds le fil,
Je me défile
Je fuis
Par crainte ou désespoir
Toujours enfant dans le noir
Caché dans ce fichu placard
Triste et froid
A rêver d’être roi,
Ou simplement moi,
Chaotique est mon chemin
Pathétique est mon destin
A mille fois me relever
Quand, à toujours tomber
Pour finir, abandonner !

16.12.2018 © LaPlume Yassine

En proie à ses fantômes



 Elle se sent si seule en proie à ses fantômes
Ces démons qui la rongent de l’intérieur
Et cette frustration qui nourrit sa rancœur
Cette détestation, son amour pour cet homme !

Elle qui se pavane, contrôle et manipule
Hélas ignorée, si imbue et hautaine
Nourrie de ses fantasmes, elle se sait ridicule
Penser qu’elle ne vit que pour lui : elle l’aime.

Tant d’années ont passé, lui vit sa vie, paisible
Etre humain ordinaire, satisfait et ravi
Il avance tranquille et son chemin poursuit
Tandis que dans l’ombre il est l’unique cible !

Hélas, il est des gens qui n’acceptent  l’échec
Qui ne vivent que pour être flattés et adulés
Se refuser à eux, ils se sentent blessés
Et poursuivent leur proie de leurs desseins abjects

05.2018 © LaPlume Yassine


Le matin au réveil



Le matin au réveil je pense à toi
Au fil des heures tu rythmes ma vie
Et cet amour  qui nous transporte
Au fil des jours et puis des mois
Est dans mon être. Possédé
Par ta tendresse et ta beauté,
Souvent je te regarde et, subjugué
Je me sens intimement pénétré
Par la douceur de ton regard
Alors  je savoure ces moments
Où je te sens vivre  intensément
Et je t'aime à vouloir t'appartenir
car  en léthargie tu m'as fait renaître
Et je me suis donné, abandonné à toi
Tu es ma maîtresse, ma déesse divine
Et tu me guides et me construis
De cet amour dont je goûte le fruit

06.08.2018 © LaPlume Yassine

Se fuir pour se trouver



Il fuit et se cache, et brûle de mille feux! Se consume la vie, le sentiment extrême de la tourmente; la joie et les malheurs, soudain tout se mélange! Comme une forte odeur qui envahit tes sens, exhalée de ta nuit, que les mots crient. Dans cette prose, tu places tes silences et exhorte les bruits, ces tic-tac du temps, l'horloge que tu fuis....
 Toujours des questions : pourquoi ces rires, sourires à foison, et se cacher dans ces ni oui ni non ?
Se taire et se fuir pour se retrouver en se cherchant en vain, vanité frisant la déraison ; poussières qui nous poussent l'un vers l'autre, d'étoiles et de cendres qui encore nous séparent.
Les traces de nos pas effacent le chemin de nos mémoires vaines, et  le temps qui nous fuit nous poursuit, et harcèlent les maux épousés de nos souffrances irréelles, imposées de nos  corps brisés et meurtris!
Je ne te comprends pas, je ne te comprends plus: n'avoir jamais su ce qui en toi, en nous, nous rapproche et puis nous distancie. Quel est donc ce lieu, qui unit nos deux êtres ? Peut-être cette peur du vide, que tout en nous diffère et nous unit...
Doit-on s'autodétruire pour se retrouver ou bien mieux se connaitre? Pourrons-nous un jour dire ce qui nous exaspère, de ces pierres rigides, immuables de la mémoire dont les secrets s'oublient et s'effacent, pour resurgir d’incandescences, suspects, pernicieux, vannés!
J'ai toujours essayé, malgré tous ces mystères, nos silences construits d’évidentes connivences de destins, croisés en parallèles fortes et infinies, pour cacher mon ennui, la tristesse indicible de ne plus te lire.
Je me suis enfoncé et, trahi et malmené de cet enfer de vie, voici que reparaissent  encore les audaces d'antan! C’est alors comme une nouvelle et éternelle première fois, jouvencelle et jouvenceau perdus en idéaux imaginaires, bordés d’instants puérils et  innocents.
Quand tout s'accélère c’est là, le sentiment de la fin qui s'approche, on suppute d'inutiles et futiles désirs, espoirs vains, qui musellent les désirs charnels pour mourir à l'orée de la nuit. Tristes de s'apercevoir que ce n'était qu'un étroit passage, où, tout au bout, s'illumine la brillance épurée de cette fin triste fin d'un vécu chaotique, sans autre lendemain.


30.01.2016 © Yassine LAPLUME


Dans l’abîme







Tu as  plongé dans l’abîme,
Dans les méandres de son esprit
Tu  fouilles, tu décortiques, te saisis
De chaque imperfection, chaque oubli.

Dans cet inique tête à tête,
Dans vos soliloques d’incertitudes
Chacun en l’autre se projette
Malgré cette forte lassitude

Quand les forces contraires s’égalisent
On ne sait jamais qui raflera la mise
C’est une guerre des nerfs puissance dix
Il est important  d’éviter la rixe !

20.02.2018 © LPY

Par la fenêtre

Une pluie fine perlait à la fenêtre Il rêvassait, il se surprit à parler haut Comme si elle était là, prés de lui Comme s...