JANVIER

Je me suis réveillé, vidé et sans espoirs:
Aucune trêve, c'est le sang qui coule chaque jour!
Personne ne dit rien , personne ne fait rien; la paix
Ne sera désormais qu'un lointain souvenir

Et moi qui gît ainsi que puis je faire, minuscule
Petite trace dans la fournaise des grands séismes
Et d’un même destin nous voilà prisonniers
De nos pires démons nous faisons connaissance.

11.01.2013 © YLP

FIN DE JOUR



J’ai humé cette rose en cette fin de jour,
Elle brillait dans la nuit,
Une étrange douceur m'apaisât;
J'ai repensé à cette folle promesse
Que j'avais faite dans mon insouciance
Et que je me devais d’honorer
Pour immortaliser ce lien naissant.
J'ai vu le rouge sang de
Cette rose fraîchement cueillie,
Symbole de notre unicité dans nos différences,
Cet amour de la beauté, de l'instant partagé;
Mon regard alors s’est posé
Sur les bourgeons en quinconce et
J’y ai vu les prémisses de fraternité et d'échange,
Dans ces valeurs d'humanité universelles et
Dont nous avions pour devoir de les voir fleurir.
Et quand, usés par le temps, ravinés par l’épreuve
Nous quitterons nos habits terrestres, apaisés.
Les âmes alors libérées illumineront le Ciel
De lumière écrue dans la grandeur éternelle….

20/12/2018 Laplume Yassine

Fissa



Fissa j’ai emballé mon matériel d’apparat
Devant la feuille blanche je m’empoisonne
Sa blancheur m’étouffe, me prend là
A la gorge mais me sauve le téléphone

Je décroche mais ya personne
C’est juste toi qui me remplit de vide
Je souffre, je suis déjà livide
Quand ton souffle m’emprisonne

Une torture mathématique composite
De mes neurones en mal de shit
Tu m’as fais briser tant de plumes
A chaque bougie que tu allumes

Croyant la victoire si proche,
Et pourtant tu sais, c’est moche
Pourtant je sais que tu iras au bout
Total recall à me rendre fou

21.02.2018 © LPY

Au bout de l'allée




Tout au bout de l'allée fleurie
Pres les cyprès en rang alignés
Une tortue marchait sous le soleil
Tranquille, sans être trop pressée
L'enfant la vit de loin, le chenapan
Courut tel un lièvre par curiosité
A l’arrivée il ne put ni voir ni toucher
Elle était dans le fourré tapie, cachée
Attendant de meilleurs auspices pour balader

29/09/2019 LY

A lui


Cette esquisse, cette aquarelle 
Où il s'est déclaré
Belle pour lui tu étais, 
Ces mots qu'il te disait

A braver les interdits
Tu le désirais, non,oui?
C'etait une ébauche incomplète,
En étais-tu satisfaite ?

Pour montrer vos vérités,
Votre amour s'exprimer
Quand c'est plus que l'amitié
Des sentiments éprouvés

Avais-tu l'  espoir secret
De franchir cette ligne 
Dans cette douce mélopée
La séduction qui s'opérait

Dangereux jeu puérile
Éprouvé dans les silences 
Douloureuse souffrance
De devoir s'abandonner 

Un amour sans contrainte
 Malgré la mer entre vous
L'amertume naissante
Impossible de se retrouver

08.05.2016 © L.Y.

A miami

Non je ne t'ai pas oubliée

Je n'ai pas fui ni trahi

Je me suis juste retiré

Derrière la foule qui t'acclamait

Heureux de ton constant succès

Content de tes sourires

Toute cette gloire en désir

Talentueuse tu es,

Non je ne partirai pas

Je suis à l'ombre de toi

Et je sais que tu me voies.

Notre amitié qui dur depuis des lustres

Résistera-t-elle à cette envolée

Nul ne sait mieux que nous deux
Combien l'amitié nous rend heureux

  ( 26/09/2019) L.Y.

Enfants perdus


Du respect de mes larmes jaillit l'humilité

Brandissant l'oriflamme de votre absurdité

je vous suis si infime que j'éclipse ma vie

  Étrange découverte quand sont perdues  les clefs!

Quelques mots, un regard absent d'humanité

Je cours, je vais et viens jusqu'à mon véhicule

L’univers étouffe, il faut trouver la clef

Qui ouvrira vos cœurs à cette humilité...


23.01.2013 © YLP

Une fleur


Une fleur

Une fleur, toujours belle, charmante et jolie
Sur un parterre fait de mille senteurs,
Une fleur qui désire juste d’être aimée
Dans un matin de rosée l’attrait des cœurs

Conquérante subtile qui choisit sans demander
Et tout en délicatesse de venir toquer
Avide de candide tendresse, ce moment particulier
Dans cet imaginaire, séduisante à souhait.

Elle n’a comme désir juste d’être écoutée
Tout naturellement de se sentir choyée
Ce sont des choses simples et en conformité
Avec une vie réelle souvent très compliquée.

Ce compromis d’amour qui permet d’adoucir
Une vie routinière et souvent délaissée.
Ce sans se compromettre, juste apprécier
De jolis contes de princesses, de fées

Qui peuvent durer un jour ou bien l’éternité
Dans le respect de l’autre, en toute liberté
A contempler la vie et la vivre en liberté,
Une autre dimension, une histoire rêvée.

23.08.2018 © LaPlume Yassine

Ensemble nous partirons


Ensemble nous partirons
Sur un bateau dans l’océan
Vers les rives chatoyantes
De cette île paradisiaque
Perdue dans l'infini
Vers l’inconnu, pour se retrouver
A la cime ou à l’abîme,

C’est notre moment repentance,
Le sac à dos, la chair à nue
De ce trop plein d’indépendance
A vouloir un confort spartiate
Pour oublier un instant ce monde
Ce consumérisme qui nous inonde.
Un lointain souvenir dans les Carpates.

Dans cette paix des altitudes
Où la nature seule s’impose
Te regarder alors si j’ose
Pour en oublier nos solitudes.
Je ferai un grand feu
Avec pour vivre un très peu,
Ce juste désir là nous entraîne
Ensemble par delà les chaînes.

La paresse de nos tourments,
Dans cet arrêt brutal du social
Peu à peu des carcans délivre
De la rancœur et l’amour aimant.
Nous étions propices à si peu
Quand aujourd’hui à petits jeux
On s'avance, la lune est belle

Vois tu cette scène étrange nouvelle
De nos lèvres qui se querellent
Dans un combat doux et charnel
L'universalité qui nous unit
Les pleurs, joyeux le petit nid
Ressentir ce sentiment d'infini
Tout ce qui rend nos vies magiques
Dans un cadre vrai et idyllique
Ferme les yeux, c'est le rêve authentique


27.12.2018 © L Y.

Le sous-bois

Sachez que je suis lié depuis un temps
Par d’avides tendresses et la beauté
Qui, librement m’a happé, déesse
D’Elle la douce et belle caresse
Non je n’ai plus souvenir,
Je n’ai d’autre désir qu’elle
A qui je m’abandonne désormais
Illuminé par sa lumière, guidé.
Elle qui sait et me montre au loin
Prés du sous-bois le vrai chemin
D’elle ma suzeraine, mon vague à l’âme
La damnation scelle son charme

21.08.2018 © LaPlume Yassine

FUNICULAIRE

Longtemps, scrutant le ciel, il était là immobile fixant de son regard l'indicible; aurait-il donc ce pouvoir, de lire par delà le temps, les merveilleux moments d'innombrables farandoles dans les nuées du vent, quand la brume enveloppe la ville de cette nébuleuse, blanche et écarlate, opaque.
Pourtant, tout autour, la vie s'agitait, les bambins, leurs parents, les badauds...et les autres...
Les autres, ceux qui sont tout autour, sur la place traînant, et apostrophent, t'entraînent vers un autre univers, fait de silences, et cliquetis de chaînettes métalliques, une longue tresse sur leurs frêles épaules,
Tout prés, la foultitude se presse, prés du funiculaire en partance, à grand coup de sirène hurlante, saccadée...
Lui s’imprégnait des sons, de ces bruits qui agacent, jusqu'à l'instant où, d'un coup, le silence se fait, quand s'entend
juste le cliquetis lancinant de la motrice poursuivant sa ronde folle, Lui, regardant sa montre, accélère le pas, d'un coup, la machine, aux wagons bondés se met en branle, il aurait voulu arrêter le temps, - instant de solitude vaine -, il attendit encore quelques minutes, puis rebroussât chemin s'en retourner vers le parvis mouillé où son chien l'attendait.
C'est si rare, pensais-je, d'attendre, et de prendre le temps, alors je m'avançais, allant à sa rencontre,
lui pressant le pas de me voir m'avancer vers lui, précipitamment. Brusquement, il s'arrêta, et, se tournant vers moi, il agrippa ma main, la serrant fortement me saluant en de longues minutes, en va et vient incessants ; Et là, il m'expliquai s'être perdu dans la grand ville, et son bien dérobé, dépouillé, délesté, il me réclama de l'aider, pour un billet, baragouinant dans un langage mélangé : il était roux, la peau laiteuse, presque translucide.
J'aurais voulu le retenir, lui parler, lui demander pourquoi il regardait là-haut mais comment le retenir...

Ce grand gaillard, robuste, bien taillé de ses larges épaules arrêta pourtant sa course et je compris, lui s'aidant des gestes de ses mains, il prétendit n'être de nulle part, d'être là par hasard : il s'était trouvé, perdu, abandonné- il me montrait le ciel- continuant en mot à mot, par saccade, presque incompréhensible pour moi!
Il m'expliquait de ne pas tourner dos à la vie, d'oublier ma rancœur, son idée du bonheur. Dans ce désert urbain, s'extirper, s'exonérer du rythme de la multitude, et penser à l'instant, sans écouter le temps, oublier le passé, et fi des lendemains de vivre le présent, voilà ce qu'il me suggérait !
"vivre tel une épave est une mort étrange" conclura-t-il, "il n'est point de repère qui ne se désespère, alors cherche, cherche, et retrouve le sens du vivre", il s'interrompit et il me laissa ainsi,,,
Juste un dernier regard, " sois un battant, et vis"! Mais alors que faire, quand, là, au fond du puits, tu es tout prés du large pont, qu'il suffit d'enjamber, et s'oublier, à  tout jamais...
Fragments de ces petits instants où, quand la mort t'appelle, à chaque geste, mouvement, chaque pas, t'enfonce plus profond dans la mouise, c'est si moche, et las, tu t'abandonnes, terrassé...

Quand j'eus levé la tête, après de l'avoir écouté, je n'ai vu, ni sa grande silhouette, ni même son chien, juste le cliquetis des ferrailles qui persistait, et le funiculaire qui poursuivait sa course, sa dernière parole me trottait dans la tête, "La vie est belle.."
J'ai regardé une minute le pont, ou peut-être des heures, je ne sais, puis j'ai rebroussé chemin!
2016.01.30 © Yassine LAPLUME

NOVEMBRE




On va promener tous les deux sur le sentier ?
On ira pour parler de nos rêves heureux,
Fouler les feuilles mortes d'un passé douloureux
Marcher, et regarder les arbres rabougris
 On y est, Novembre, la forêt dépérit,
Ce mois si triste et froid, les soldats sont damnés
Condamnés aux tranchées, verra-t-on des vivants
Fouler ces beaux cratères que l'on croirait lunaires,
Ces fruits de la mitraille, aux tristes chants  barbares

Alors étendus là, qui pourrait imaginer
Ces coups de canons , la brutale folie des hommes
Combien, des millions d'âmes : vlà le clairon qui sonne
C’est donc l'appel aux morts de ces champs de batailles
Là-bas dans la campagne combien sont revenus
De nos pauvres poilus...

09.11.2015 © LY

Courage



Des coups, la rage, 
A boire la coupe à la lie
Hallali de la vie,
Long ou court le détour
En retour, 
Détourner le regard,
Fixer le ciel, hagard
Larmes d’espoir 
Et vivre libre enfin,
En fin dans l’infini,
Le visage blême,
Lourdes les chaînes
Quand se déchaîne 
La mer amère !
Amertume
Horizon de brume : 
la vie évaporée 
E dans les grains
L’ivraie, 
les sarments de discorde :
Se fige le silence
Des mots en l’indécence,
S’évapore la nuit…



21.08.2018 © LaPlume Yassine

Ton ombre



Fugitive tu te déploies et m'enserres
Fugace comme ces moments soupirs
Quand du mieux ne reçoit que le pire
Ton ombre m'enveloppe jusqu'à la terre ;

Est-ce pour nous la fin d'un temps révolu
De ces instants où tu m'abreuvais de toi
Où tu devenais mon chemin ma loi :
La déchirure est une blessure qui nous tue.

Je te cherche encore et toujours, - disparue -
Je ressens ton aura, lumière dans l'invisible
Drapée d'un pagne blanc en mes angles obtus,
Je m'effondre de ne plus pouvoir être libre

LY-08,2019 ©

Ta lyre

J'avais juste envie de me taire
Me taire et t'écouter, te lire...
Dévorer ces petits riens dans tes silences
Quand l'absence oblige à se ressourcer
Et boire jusqu'à la lie les mots écrits
De ces dernières semaines de tendresse ;

Dans le chaos de cette vie qui foisonne
Quand pullule cette foule bigarrée
Aux aurores, à te lire je me complais
Pour apprécier encore la sagesse de ta lyre
Et la beauté qui jalonne ton chemin de vie
Comme des lumières en autant de signes.

J'ai pu ainsi te retrouver malgré l'absence
Quand toi tu revenais remplie d'allégresse
Heureuse de tes voyages initiatiques
Tu résonnes partout comme un déclic,
Le rite d'un passage à la beauté des mots
Le dessin d'un chemin qui surtout se mérite...


09,2019 © LY

Temps de pluie



Elle est arrivée sans crier gare
effaçant le soleil et le bleu du ciel
De ses nuages gris qui la précèdent
Subitement, vrombissant dans les regards
Pour grossir les ruisseaux, les rivières
Pourtant elle semblait si familière
Cette pluie tant désirée à l'implorer.

Les enfants ont mis leurs bottes de pluie
Et jouent dans les flaques à cloche pied
On les regarde le sourire aux lèvres
Joyeux drilles le cœur en fête, s'en amuser,
Les plantes sont gorgées de sève, se dressent
Comme les jours comptés de nos vie
Dans le froid promènent les amoureux transis.

On voudrait se souvenir des autrefois
Alors que l'été doucement s'achève
L'automne soudain nous semble là
Dans l'insouciance on marche à petit pas
Emplis de souvenirs enfantins, chagrins
Éparpillés dans la mémoire du temps
Les saveurs des automnes d’antan.

Nos yeux embués de cette pluie qui s'affine
Coule sur nos vécues gabardine, seuls ;
Quand les absents se mêlent a ce présent là
On rêve de ces instants sacrificiels oubliés
Cette pluie qui efface chacun de nos pas
Sur les chemins la campagne est si belle
On se prend à chanter les comptines d'autrefois.


22/09/2019 © LY

J'ai failli oublier

J'ai failli oublier
J'ai failli et j'ai dégringolé
Dans la saillie du jour
Là-haut tous ces vautours
Qui tournoient et toi
Toi qui n'est plus
Toi qui m'es si chère
Et que je n'entends plus
Comme un écho d’egos
Amoncelés au vent
Et ces vautours là,
Qui nous regardent,
La folie est en nous
Dans tous ces petits riens
Malgré tout toi tu ris
Quand moi encore
Je te pleure et gémis...

09,2019©LY

Le tyran

Ils rient et gesticulent à tout va,
Triste combat ridicule,pittoresque
Criant de vérité les regards vides
Dans les regrets se reflètent ,
La peur se lit dans la douleur
Les pleurs se font entendre
La télé diffuse en boucle
Tous se taisent à présent
Les visages se sont fermés
Sur la nuit qui s'annonce,
Dernier plan photo sur la
Mort d' un tyran sanguinaire.


03,09,2019© LY

Pourquoi tu pleures



Pourquoi tu pleures
Et tes larmes qui coulent
Sur ton visage émacié
Rimmel dégoulinant
Comme un affront au temps
Temps d'ici, le temps d'avant
Quand d'attendre la moisson
On jouait tous, enfants :
Courir dans les champs
A travers les blés murs,

Il est parti pourtant
Il s'en est allé
Pied de nez à la vie
Pied de nez à l'hiver
Et toi tu restes là
Seule tu te désespères
Pourquoi tu pleures
Dis-moi, dis donc
Pourquoi tu le pleures
Il n'a jamais su comprendre
Il n-a n'a jamais su t'aimer
Ni à te vénérer, il est barré

07,09,2019©LY

Flip flop



- Flip flop - vaguement je m'en souviens
Onomatopées de pluie martèlent
Mon cœur vide et lourd. Ruelle
Qui se vide d'un coup: un temps de chien.

Après tout - flip flop - ce monde est glauque ;
De toi, de moi, de tous on se moque
Alors pourquoi partir, aller là-bas ?
Pour sûr on est né pour mourir (ou pas)

Je ne sais rien, çà le fait pas tu sais
Toi qui crois à la passion enivrante,
Qui diffuse partout cet amour de la vie
J'infuse dans ma désespérance, maudit.


08,2019 ©YL

La complainte du vent


La complainte du vent me porte en solitude
Un halo de lumière qui soudain m'éblouit
Quand la nuit exacerbée de moments d'insomnie
Me porte au paroxysme de la béatitude

Ton icône me hante, dans mes doutes je lutte
Mes souvenirs éteints, les bonheurs d'autrefois
Assis en bord de route, perdu sur le chemin
Une main qui se tend a changé mon destin,

Qui es-tu toi qui brille d'une aura sans pareil ?
Qui es-tu toi l'amie aux sourires arc-en-ciel
Les petits bouts de moi qui partout s'éparpillent
Quand tu prends tendrement mon cœur qui vacille

Dans cette immensité venue me secourir
Tu changes mes guenilles en tes mille sourires
A me faire oublier lancinante douleur
Les Amours moribondes écho de nos malheurs,

C'est l'aboutissement à devoir se défaire
D'amitiés corrompues, silences délétères
Et taire l'amertume, s'obliger à l'extraire
Dans ce capharnaüm où l’amour se perd,

Des moments de bonheur aujourd’hui font surface
A l'aube brillent encore les bougies d’espérance
Fleurissent les moments noyés dans les silences
Dans la mélancolie la beauté florissante

@laplume,Y 19/09/2019


















Parfois (nous deux)

Parfois dans l'innocence de tes mots
On pouvait deviner l'empathie narcissique
Comme ultime dissimulation de l'intime
Sans plus rien voir ni objectiver

Et pourtant tu es là, tu es restée
Tu l'as voulu malgré mon désaveu
Tu l'as exigé avec une telle force
Comme si je n'existais plus sans toi.

Toutes ces fautes mises bout à bout
Je n'ai jamais su mentir:la vérité
Dans cet imaginaire d'une vie irréelle
Mensonge d'un amour corrompu, nous deux.

09.09.2019 © L.Y

Vers moi

Vers moi elle avance
En petits pas de danse
Illuminant le ciel
Portant à l'essentiel
Ses sentiments brûlants
Je n'ai pas ce talent
Ni même sa finesse
De ses bulles de mots
Elle se montre princesse
Quand moi je fais le beau.

Demain j'irai toquer
A la porte du cœur
Porté par la ferveur
Là je déclamerais
Mon poème du jour
De miel et d'amour
Ou bien je l'attendrais
Pour lui faire la cour
Répondant au billet
Qu'elle m'offre chaque jour

17/09/2019 © LY

Le doux frisson



Si intensément penser à toi
Imaginer juste un regard
Entrevoir une lueur d'espoir
N'être rien pour renaître roi

Pour juste un sourire de toi
De nos amours saltimbanque
Au casino à faire sauter la banque
Le doux frisson de toi sur moi

08,2019 LY©

la fin août

Sur la fin août je me vautre
J'ai trop de doutes, redoute
passé la porte, peu importe
Les blablas d'autrefois ;

La drôle de mécanique
De ceux et celles parfois
qui s'essaient désespérés
A ces tristes cantiques.

Je ne peux que me taire
après tout, la belle affaire
Vraiment rien à y faire
Que de rester coi par terre

Et toi qui reste là, ma moitié
Me regarde, malheureuse
A me filer tes coups, livide
Je dégouline de toi, et tes maux

Qui m'effraient de solitude
Moi qui n'aimais que toi
On était tout l'un pour l'autre
Pour finir tous deux de la sorte

08,2019 ©LY

Sa lyre

Elle était belle
Elle semblait si parfaite
Et plus je la lisais
Plus je la voyais triste
Portant la perfection
Comme un défaut majeur
Elle avait de beaux mots,
Disait de jolis phrases
Citant de ces auteurs
A peine je sais les noms
Pour moi inaccessible,
J'aimais juste la lire
Comme un volcan de feu
De son sourire en coin
Je vivais dans ma vie,
Une vie qui chavire
Sans espoir et certain
Que nous nous rêverions,
Sa lyre épique et incertaine
Broderait ce moment,
Où les âmes en peine
Jamais ne se regardent
A chercher la lumière
Meurent les papillons bleus

08/09/2019 © LPY

Champ d'honneur

Il ne me reste que des mots alignés
En rang, le champ d'honneur
Quand fleurissent les coquelicots du bonheur
De toi je lis tes lettres si belles, conservées,

Dans un coin de mon cœur où nos âmes respirent
Ces vents d'un autrefois à jamais disparu,
Tu n'as pas su m'attendre, j'ai pas voulu comprendre
Longtemps j'ai attendu les rendez-vous manqués,

Et de ces mois qui passent deviennent des années
Je sens toujours frémir ton cœur, le parfum des bleuets,
Et ce vent d'Est dont tu parlais souvent
L'âme slave, conquérante de ces vallées fertiles, le vent

Balaye les mots souffle les souvenirs et tu es là
Resplendissante et belle aux cheveux d'or
Et tes mots transpercent mon cœur ; je m'abandonne
Et je te vois qui me souris d'un monde que je ne connais pas

08/19© LPY

En pays d'Arles

Ô toi, mélancolique et belle, en pays d'Arles
Quand de tes yeux de braise tu me parles
Je n'entends pas les mots, juste une mélodie
Celle des férias, fêtes jusqu'à la nuit,

La ville se fait idyllique et accueillante
De-ci, delà troubadours qui chantent
Et la belle inconnue et son bandana rouge
La cigale se mélange, tout ce beau monde bouge

Les danses effrénées se succèdent et enivrent
La foule de touristes qui cherchent le bon vivre
Dans la fraîcheur du soir dans les cafés les cris
Bruyants s'éloignent peu à peu et tu t'enfuis...


01/08/2019 © LPY

Dilemme

Brillent les mots par tes lèvres bercés
Le corps replié comme un petit bébé

Tu m'appelles et tu me chuchotes
Bien souvent j'en ai les chocottes

Juste un peu d'eau, c'est la soif
L'enivrement qui décoiffe

J'ai si peur du basculement
Ce désir de revivre l'instant

Il paraît que tu n'es pas sur la liste
Te lèveras-tu ce matin? C'est triste

Te souviens–tu ton premier texte
Le refrain peut être? un prétexte

Pour te sortir de ce drame éprouvant
Tant tu t'enfonces profondément,

Dois-je partir ou bien rester ?
La vie est un dilemme c'est compliqué

29,07,2019© LPY

Tes yeux noirs



La lumière de tes yeux noirs me brûle, incandescente
Tant la lune hier brillait de son aura latente
J'ai pleuré de t'avoir perdue
Ô passagère de l'inconnu

Ici ma vie n'est que tristesse, toi ma jolie poétesse
J'aurai aimé connaître dix mille mots par politesse
Et que l'on se parlât sans cesse
Pour qu'entre nous la joliesse

De nos mondes si lointains fusionnés
Devienne la grange de nos souvenirs.
Tout a brûlé dans l'incendie. Partir
Fût ton choix quand tu m'as laissé,

Hirsute et désemparé, l'âme en peine
Je m'oublie dans l’écho de nos rires
Abandonné des miens à vouloir te chérir
Je marche seul, ô cliquetis des chaînes,,,



28/07/19 © LPY

Par la fenêtre

Une pluie fine perlait à la fenêtre Il rêvassait, il se surprit à parler haut Comme si elle était là, prés de lui Comme s...