Il
n’y a plus d’échanges, chacun étale ses sentiments,
Une
image, un photo, quelques mots écrits fébrilement
Très
peu disent leurs pensées, quelques smileys, clics
Dans
la chambrée déserte on entend les tacs, les tics
C’est
devenu la platitude en rimes plates, étouffées,
Comme
les larmes coulées qu’on essuie – lointain passé –
Jeunes
ou vieux, dans cette littérature douce et morbide
Les
cœurs s’ankylosent de vouloir gagner en béatitude
Les
gens se meurent en funestes atermoiements,
De
n’avoir su aimer, en saisir l’instant : battements
D’ailes,
papillons funambules prés du funiculaire
Il
fait si beau quand tu souris dans tes galères.
Bizarrement
tu t’es tue et nous sommes si seuls
A
t’attendre, orphelins de l’écriture, nous morfondre.
Comment
la vie peut-elle se suffire, sait-on mentir
Taire
cette misère, les sentiments perdus, partir
Partir
loin, quand les voix se taisent dans la brume
C’est
mourir à petit feu, le désespoir de la plume
05.12.2019 © Laplume Y.